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Efforts à faire pour le bien-être des porcs et volailles de rente

Les exploitations sollicitent moins les aides pour le bien-être des porcs, dont seulement la moitié bénéficient de sorties régulières en plein air (image symbolique). KEYSTONE/DPA/JENS BUETTNER sda-ats

(Keystone-ATS) Les paysans doivent faire des efforts pour le bien-être des porcs et de la volaille de rente, en respectant les sorties en plein air. Selon la Confédération, la réforme des paiements directs produit ses effets notamment sur l’estivage et la biodiversité.

La Confédération soutient à l’aide de contributions spécifiques les élevages qui prennent davantage en compte les besoins des animaux de rente. Or seuls la moitié des porcs et un peu plus du tiers (37%) des poulets bénéficient de sorties régulières en plein air, indique lundi l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) dans un communiqué.

Pour les autres catégories, les paysans jouent cependant le jeu. Presque toutes les exploitations s’engagent en faveur du bien-être des animaux et 76% de tous les animaux mettent régulièrement leur nez dehors.

Un chiffre qui dépasse le seuil des 80% chez les vaches, soit l’objectif à atteindre, rappelle l’OFAG. Trois ans après la réforme des paiements directs, celle-ci produit également ses effets dans l’affectation du sol.

L’estivage séduit

Les grandes cultures sont davantage encouragées par rapport à l’exploitation herbagère. En 2016, les terres ouvertes représentent environ 269’000 hectares, soit une hausse 1500 hectares au regard de 2010. L’année dernière, les agriculteurs ont en outre cultivé davantage de céréales fourragères qu’auparavant (60’300 hectares).

L’utilisation des surfaces n’est cependant pas uniquement influencée par les paiements directs, souligne l’OFAG. La surface de colza a par exemple reculé de 10%, car les rendements de 2014 et 2015 étaient très élevés, donc les stocks pleins.

L’OFAG a aussi évalué la pratique de l’estivage. Celle-ci est devenue plus attrayante pour toutes les exploitations grâce aux nouvelles contributions, constate-t-il.

La tendance à la diminution avant la réforme des paiements directs “a ainsi pu être stoppée”, se félicite-t-il. Les exploitants dans les régions d’estivage sont soutenus à hauteur de 171 millions de francs, une progression de quelque 70 millions de francs comparé à 2013.

Mesures dans la viticulture

Les dépenses liées à la promotion de la biodiversité ont aussi augmenté. Elles atteignent 400 millions de francs (+13 millions de francs) et 37% des surfaces présentent une qualité élevée.

“L’objectif de 40% pour 2017 est donc presque atteint”, écrit l’OFAG. En ce qui concerne “les surfaces écologiques mises en réseau”, le but des 50% est nettement dépassé (74%).

Globalement, le nombre d’exploitations à bénéficier de paiements directs “très élevés” continue d’augmenter, note encore l’OFAG. Il s’agit toutefois presque exclusivement d’exploitations de vaches mères et de vaches laitières.

Elles passent pour la première fois dans la catégorie des paiements directs supérieurs à 150’000 francs. Et un tiers de ces exploitations pratique l’agriculture biologique.

Pour la première fois, des contributions plus élevées sont versées cette année pour une nouvelle catégorie de surfaces en pente, dont la déclivité dépasse les 50%. Enfin, d’autres mesures pour l’utilisation durable des ressources dans la viticulture et la culture de betteraves sucrières sont en consultation.

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