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Election disputée pour succéder au PDC Pierre Kohler

(Keystone-ATS) Les citoyens de Delémont désigneront le 22 mars le successeur de Pierre Kohler à la mairie. Au total, six candidats sont en lice. Parmi eux, le député socialiste Gilles Froidevaux qui entend récupérer la mairie qu’il a perdue en 2008 au profit du magistrat PDC.

Tous les partis briguent la mairie de la capitale jurassienne avec ses 12’000 habitants lors de cette élection complémentaire. Fief de la gauche durant 56 ans, Delémont avait basculé à droite avec la victoire de Pierre Kohler sur son adversaire socialiste en décembre 2008. L’élu PDC avait été réélu tacitement en 2012.

Succéder à Pierre Kohler qui a annoncé son départ pour le 21 mars ne sera pas chose aisée. Même ses adversaires attribuent à cet avocat âgé de 51 ans de nombreux succès, notamment le retour des finances communales dans les chiffres noirs et le développement démographique et urbanistique de la Ville.

Six candidats

Le candidat le plus remarqué est sans conteste l’ancien maire de Delémont Gilles Froidevaux. Pour avoir une chance de l’emporter, il devra rallier tous les suffrages de la gauche lors d’un probable 2e tour. Le socialiste passe pour être l’un des principaux artisans du programme d’économies qui fâche une partie de la gauche.

Pour défendre le fauteuil de maire, le Parti démocrate-chrétien (PDC) lance le président de la section cantonale, Martial Courtet, 39 ans. Le Parti libéral-radical (PLR) présente Pierre Chételat, qui siège au Conseil de Ville.

L’UDC sera en course avec le président de sa section jeunesse cantonale, Jérémie Lobsiger âgé de 23 ans. Ces deux derniers candidats font figure d’outsider.

Test avant les cantonales

La gauche présente en outre deux candidats qui sont membres de l’exécutif municipal. Esther Gelso qui représente Combat socialiste, le POP et les Verts, ainsi que Damien Chappuis, qui porte lui les couleurs du Parti chrétien-social indépendant (PCSI).

Le probable 2e tour le 12 avril permettra de clarifier la situation à droite comme à gauche. Les résultats seront une indication de la force des partis politiques quelques mois avant les élections fédérales et cantonales.

Avenir politique

Quant à Pierre Kohler, il n’entend pas abandonner la politique. Il a manifesté son intérêt pour le Conseil des Etats en annonçant se mettre à disposition de son parti. Le futur ex-maire a déjà siégé sous la Coupole fédérale, au Conseil national de 2003 à 2007. Véritable bête politique, le Delémontain n’a jamais perdu une élection.

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