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Election du chef des conservateurs: Johnson en tête du premier tour

La course à la succession de Theresa May commence sous les meilleurs auspices pour Boris Johnson, au centre de toutes les attentions. Keystone/AP/FRANK AUGSTEIN sda-ats

(Keystone-ATS) Boris Johnson est arrivé largement en tête jeudi au premier tour pour élire le chef du Parti conservateur britannique, avec 114 voix sur 313. Il se place loin devant les six autres candidats encore en lice tandis que trois ont été éliminés.

Suivent notamment l’actuel chef de la diplomatie, Jeremy Hunt (43 voix), le ministre de l’Environnement Michael Gove (37) et le ministre de l’Intérieur Sajid Javid (23). “Nous sommes évidemment heureux des résultats mais il reste un long chemin à parcourir avant de remporter la course”, a commenté un porte-parole de Boris Johnson.

En revanche, trois candidats ont échoué à recueillir les 17 voix nécessaires pour passer au deuxième tour. L’ex-ministre chargée des relations au Parlement Andrea Leadsom sort de la course avec seulement 11 voix, l’ancien secrétaire d’Etat à l’immigration Mark Harper (10) et l’ancienne ministre du Travail Esther McVey (9).

Prochain tour mardi

Le prochain vote pour poursuivre l’écrémage aura lieu mardi. Car le processus a lieu en deux temps: les 313 députés conservateurs s’expriment d’abord sur les candidats lors d’une série de votes à bulletin secret jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que deux. Les 160’000 membres du parti départageront ensuite les finalistes, d’ici la fin juillet.

A 54 ans, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Theresa May, grand artisan de la victoire du Brexit lors du référendum de 2016, n’a jamais semblé aussi proche de prendre les commandes de l’exécutif britannique. Un objectif que cet ambitieux député vise depuis plusieurs années, sinon sa plus tendre enfance.

Favori des bookmakers, il joue la carte du sauveur du Brexit après l’échec de Mme May à mettre en oeuvre la sortie de l’UE. La première ministre, qui restera en fonction jusqu’à la désignation de son successeur, a été contrainte de repousser au 31 octobre cette échéance historique initialement prévue le 29 mars, après avoir vu le parlement rejeter par trois fois son accord de divorce négocié avec Bruxelles.

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