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Eliminée, la Suisse peut nourrir des regrets

(Keystone-ATS) La Suisse a été battue 5-4 par la République tchèque dans son dernier match en Russie. La voilà de retour à la maison sans gloire au terme d’un Championnat du monde raté.

Un échec. La Suisse n’a pas atteint son objectif qui était de participer aux quarts de finale du Championnat du monde. Comme à Minsk en 2014, l’équipe nationale quitte la compétition plus tôt que prévu. Les joueurs de Patrick Fischer ont une fois encore livré une performance encourageante, mais il a manqué un petit quelque chose. Comme bien souvent. Si l’attitude est positive sur la glace, on notera que les Helvètes ont mis du temps avant de tirer sur le but tchèque. En situation d’urgence, le temps n’est plus aux hésitations.

Dans un match à la vie à la mort, chaque détail doit tourner en sa faveur. Malheureusement, la Suisse n’a pas été aidée par la chance. A la 24e et alors que le score était de 1-1, Sven Andrighetto s’est présenté seul devant Francouz et son tir a frappé le poteau gauche du gardien tchèque. Pire, quelques secondes plus tard, ce sont les Tchèques par l’entremise de Lukas Kaspar qui ont pu mettre du danger devant Berra. Contraint de faire faute, Raphael Diaz a offert un penalty aux joueurs de Vladimir Vujtek. Kaspar s’est fait justice lui-même en plaçant le puck entre les jambes de Berra. Le Zurichois a vraiment un problème lors de cette situation spéciale puisque sa moyenne sur les tirs au but est catastrophique avec un 6/9 encaissé durant la compétition. Et que dire du 4-2 des Tchèques sur un tir certes puissant de Zohorna mais que le Zurichois devait arrêter. Sans une performance majuscule de son portier, la Suisse n’avait aucune chance de passer.

Très affecté par ses trois punitions mineures reçues contre les Suédois, Félicien Du Bois expliquait dimanche qu’il ne savait plus comment jouer pour ne pas recevoir d’autres sanctions. Malheureusement, c’est lui qui cause la faute qui conduit à l’égalisation tchèque et c’est encore lui qui voit le puck lui passer entre les jambes sur le 3-1 signé Zatovic. Menée de deux buts, la Suisse a poussé et a logiquement offert des espaces que les Tchèques ont su utiliser. En dépit d’un baroud d’honneur et de deux buts tardifs de Schneeberger et Andrighetto, la messe était dite depuis longtemps.

Patrick Fischer n’a pas réussi à faire aussi bien que ses trois prédécesseurs. Tant Ralph Krueger que Sean Simpson, et même le critiqué Glen Hanlon, avaient qualifié la Suisse dans les huit derniers à l’occasion de leur première année de mandat. La Fédération voulait remettre un peu de “suissitude” dans la maison helvétique après des années de direction canadienne, la mission a échoué. Les pontes vont-ils refaire un grand coup de sac? C’est probable, mais leur crédibilité en a de toute façon pris un coup.

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