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Epilogue proche dans l’affaire des “dames pipi” de Paris

(Keystone-ATS) Les prud’hommes de Paris ont renvoyé jeudi à un juge professionnel le soin de trancher le litige opposant le nouveau gestionnaire des toilettes de monuments parisiens 2theloo à une poignée de “dames pipi”. Celles-ci demandent à être reprises par le groupe néerlandais.

“L’affaire a été renvoyée à un juge départiteur. Ils ont préféré que ce soit un juge professionnel qui prenne la décision”, a indiqué à la représentante du syndicat assistant une partie des salariées. L’audience de départage est fixée au 8 septembre à 10h00, a-t-elle précisé.

A l’issue d’un appel d’offres, une filiale du groupe néerlandais 2theloo a repris au 1er juillet plusieurs toilettes de hauts lieux touristiques parisiens (Sacré-Coeur, Notre-Dame, Place de l’Etoile…). Mais elle ne veut pas garder les salariées de l’ancien prestataire, 11 femmes, ayant souvent dépassé la soixantaine et comptant de 12 à 32 ans d’ancienneté.

Depuis, sans salaire ni employeur, elles manifestent tous les jours devant les toilettes fermées de la butte Montmartre.

Interprétations divergentes

Neuf d’entre elles ont saisi en référé (procédure d’urgence) le conseil des prud’hommes de Paris. Elles demandent l’application de l’article 7 de la convention collective de la propreté, qui prévoit la reprise automatique des personnels.

En réponse, l’entreprise fait valoir que son activité principale “ne relève pas de la propreté” mais consiste en “l’exploitation commerciale de sites”. Avec son concept de “toilettes-boutiques”, 2theloo offre “un service inspiré des conciergeries de luxe”, c’est “totalement différent”, a souligné mercredi à l’audience son avocat, Paul Coëffard.

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