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Epizooties: Johann Schneider-Ammann défend la loi en votation

(Keystone-ATS) La révision de la loi sur les épizooties ne modifiera en rien la pratique actuelle en matière de vaccination obligatoire des animaux. Martelant cette assurance, le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann a appelé lundi le peuple à soutenir le texte en votation le 25 novembre.

La mondialisation entraîne un risque accru de propagation de nouvelles maladies aux animaux en Suisse. La révision de la loi sur les épizooties, qui mise essentiellement sur la détection précoce et la surveillance, permettra de mieux répondre aux défis d’avenir, a affirmé le ministre de l’économie devant la presse.

La loi confère désormais à la Confédération un rôle directeur dans la prévention et le financement de mesures qui lui sont liées. “Mais, contrairement à ce qu’affirment ses détracteurs, elle ne vise nullement à introduire une nouvelle réglementation en matière de vaccination du cheptel”, a déclaré M.Schneider-Ammann, tout en rappelant que son père était vétérinaire.

Et de s’en prendre aux fausses allégations lancées, selon lui, dans la campagne de votation. Cette loi, de nature technique, a été adoptée quasiment à l’unanimité par les Chambres fédérales, a relevé le conseiller fédéral. Elle autorise la Confédération à acquérir rapidement des vaccins et à les distribuer, si nécessaire, gratuitement ou a prix réduit.

Importance économique

Des maladies comme la peste équine pourraient décimer tous les chevaux de Suisse, a averti le libéral-radical. “Je ne veux pas susciter la panique, mais il est essentiel d’avoir un plan de lutte efficace pour faire face à toutes les éventualités”. La bonne santé des animaux garantit aussi la sécurité alimentaire. Elle revêt une importance économique considérable.

Pour ses opposants, conduits par le naturopathe Daniel Trappitsch, la loi ouvre la voie au vaccin obligatoire et tronque les libertés des détenteurs d’animaux. Selon eux, nombre de paysans craignent que le bétail soit affaibli et qu’il tombe malade en raison de ces contraintes, comme ce fut le cas, à leur yeux, lors de la campagne de vaccination obligatoire menée contre la maladie de la langue bleue qui frappe les bovins, les moutons et les chèvres.

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