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Etats-Unis sacrés, Biles ouvre son compteur en or

(Keystone-ATS) Simone Biles, épisode 1. Pour ses premiers JO, l’incroyable Texane s’est ouvert la voie d’un inédit quintuplé de médailles d’or en remportant haut la main le concours par équipes avec les Etats-Unis.

Les USA ont conservé leur titre en devançant d’environ huit points, un gouffre, la Russie et la Chine, qui avaient pris les mêmes places sur le podium masculin la veille.

Le seul suspense, au vu des qualifications survolées par les Américaines, résidait dans le spectacle qu’allait offrir Biles, entre le choix de tel ou tel superlatif. Avec un demi-point en dessous de son total impressionnant des qualifications, elle a néanmoins illuminé l’Arena carioca sous les yeux de Nadia Comaneci, légende à laquelle la jeune femme de 19 ans se mesure désormais.

Sur le podium, médaille d’or autour du cou et derrière ses coéquipiers penchées, Biles devait parfois se mettre sur la pointe des pieds (1m45). Mais la plus grande, c’est bien elle. Au sein de l’école US raflant tous les tournois par équipes des JO et Mondiaux depuis cinq ans se trouve une surdouée qui depuis son émergence aux Championnats du monde d’Anvers, en 2013, écoeure la concurrence et entre à pas décidés dans la grande histoire de la gymnastique (record de dix sacres).

Sous les projecteurs cariocas, elle paraît bien loin, son enfance transbahutée, d’abord dans l’Ohio, entre la négligence de sa mère alcoolique et le placement en famille d’accueil, avant une adoption par son grand-père maternel et sa femme au Texas. Biles partage son premier titre olympique avec Aly Raisman et Gabrielle Douglas, déjà titrées par équipes à Londres en 2012, la cadette Lauren Hernandez (16 ans) et Madison Kocian, favorite aux barres parallèles dans le concours par agrès – le seul que ne disputera pas Biles.

Les Etats-Unis ont pris la tête dès le saut pour ne plus la lâcher, achevant leur démonstration par un gala au sol. Et parachevé, évidemment, par Biles, incroyable d’aisance, de souplesse et de tonicité, de malice aussi, sur de la musique brésilienne.

Le suspense était plutôt sur les autres marches du podium. La Russie et la Chine les ont occupées pendant l’essentiel de la finale, avant que le Japon ne vienne y faire une incursion aux trois quarts du parcours. Mais les Russes finissaient très fort au saut et reprenaient leur deuxième place, encore inespérée il y a quelques jours avec la tempête déclenchée par l’affaire du scandale de dopage d’Etat.

Les Chinoises, 4e à Londres et vice-championnes du monde l’année dernière, occupent la troisième marche. La chute de Chang Shunsong aux barres parallèles leur a coûté cher.

Les Brésiliennes ont déçu en finissant dernières de la finale. Du haut de son 1m33, Flavia Saraiva, la chouchou du public brésilien, a fait un peu moins bien à la poutre que samedi dernier, victime d’un équilibre parfois vacillant et d’une réception un peu gauche. Au sol, Rebeca Andrade a chuté, genoux à terre, sur sa dernière réception, et Jade Barbosa est tombée de la poutre. Plusieurs fois, les spectateurs ont massivement hué les juges pour les notes attribuées aux Brésiliennes. Mais ont aussi assuré un tonnerre d’applaudissements aux Américaines.

Et ce n’est pas fini.

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