Des perspectives suisses en 10 langues

Euro 2016: l’exploit des Croates

(Keystone-ATS) La douce nuit de Bordeaux a été le théâtre d’un magnifique et enivrant succès 2-1 de la Croatie contre l’Espagne, respectivement première et deuxième de la poule D de l’Euro 2016.

Il y aura donc un Espagne – Italie en 8e de finale lundi prochain au Stade de France !

La Croatie, qui a infligé à la Roja sa première défaite dans le cadre d’un Euro depuis le 20 juin 2004 (0-1 contre le Portugal, soit une série de douze rencontres sans perdre), aura l’avantage d’affronter le troisième d’un groupe (B, E ou F), samedi à Lens.

C’est une fantastique percée de Perisic côté gauche à la 87e qui a mis les Espagnols à terre. Les Croates avaient auparavant égalisé à la 45e grâce à Nikola Kalinic tandis que l’ouverture du score était tombée rapidement, à la 7e minute, par Alvaro Morata, auteur de sa troisième réussite dans cet Euro. Un but rendu possible, une fois de plus, par la science du jeu d’Andres Iniesta, capable sur un décrochage de ruiner l’imposant et efficace pressing que la sélection d’Ante Cacic est parvenu à exercer durant toute la rencontre.

Une rencontre qui a vu les doubles champions d’Europe être dans leurs petits souliers face à des Vatreni (les ardents) qui n’ont depuis longtemps jamais aussi bien porté leur surnom. Car, nonobstant une qualification elle aussi déjà assurée après la défaite de l’Irlande du Nord contre l’Allemagne en fin d’après-midi et le but espagnol, les Croates ont continué de pousser. Même sans quatre titulaires (Modric au repos après une alerte aux adducteurs, Strinic et Brozovic menacés de suspension ainsi que Mandzukic ménagé), la sélection au damier a de solides arguments.

En résumé, cette opposition entre deux belles équipes joueuses a confirmé le potentiel ainsi que la profondeur de banc de la Croatie et mis en lumière les imperfections défensives d’une Espagne que personne n’avait encore chatouillée depuis le début du tournoi. Et qui a, il faut le souligner, bénéficié d’un penalty (généreux) tiré par Sergio Ramos mais repoussé par Subasic à la 71e. La suite du parcours de ces deux formations sera ô combien intéressante à regarder.

Le grand perdant de cette ultime ronde du groupe D est donc la République tchèque, éliminée après sa défaite 2-0 devant la Turquie sur des réalisations de Burak Yilmaz (10e) et Ozan Tufan (65e). La Turquie, elle, n’a pratiquement aucune chance d’être repêchée dans les quatre meilleurs troisièmes, à moins d’un impensable scénario mercredi lors de la dernière journée de ce tour préliminaire.

Ce succès turc ne fait pas les affaires de l’Albanie, derrière la sélection de Fatih Terim à la différence de but. Actuellement quatrième des quatre troisièmes des groupes connus, l’Aigle bicéphale, à moins d’un miracle, ne planera pas sur les huitièmes de finale.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision