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Europa League: le FC Séville y a cru jusqu’au bout

(Keystone-ATS) “Je suis fier d’être Sevillista!” Monchi, le directeur sportif du FC Séville et grand artisan des succès du club, a hurlé son bonheur sur la pelouse du Parc Saint-Jacques.

Monchi, sans doute un des plus fins connaisseurs d’un mercato qu’il maîtrise comme personne, était submergé par l’émotion, après la victoire de son équipe 3-1 contre Liverpool en finale de l’Europa League. “Les mots me manquent… Ce fut tellement difficile, mais le public nous a énormément aidés. C’est un immense accomplissement.”

Difficile de donner tort au directeur sportif. Alors que Liverpool remportait sa troisième – et jusque-là dernière Coupe UEFA (l’ancêtre de l’Europa League), en 2001, Séville stagnait en 2e division espagnole et n’avait jamais soulevé le moindre trophée européen. Or il en compte désormais cinq (record de la C2)!

“Nous nous sommes battus pour nous, le club, les fans, les blessés”, a expliqué le capitaine Coke, auteur d’un doublé. “Nous avons tout donné et nous l’avons fait. Au plus fort de la difficulté, quand tout semblait plié, nous avons montré notre courage.”

Et Séville, mené au score, a retourné la crêpe. “Nous n’avons pas paniqué, s’est réjoui le buteur du 1-1 Kevin Gameiro. Le coach nous a dit de rester calmes et d’attendre notre moment. Marquer rapidement nous a aidés. C’est beau.”

Bien sûr, James Milner, le capitaine de Liverpool, a porté un regard bien différent sur l’issue de cette finale à Bâle. “Nous n’avons jamais commencé la deuxième mi-temps. C’est dévastateur! Nous n’avons pas su montrer notre valeur, et c’est ce qui est le plus décevant. Deux finales cette saison (NDLR: avec celle de la Coupe de la Ligue anglaise contre Manchester City, deux défaites et nous ne serons pas en Europe lors du prochain exercice… Nous devons terminer le travail!”

Et du travail, il en reste aux Reds, comme l’a confirmé le coach Jürgen Klopp. “Cela prouve que notre progression n’a pas été aussi bonne qu’espérée. C’est une immense déception et beaucoup de frustration. L’égalisation de Séville, en soi, n’est pas le problème. En revanche, ce qui s’est passé après le 1-1 en est un. Nous avons perdu notre foi et notre jeu, nous avons perdu notre engagement et sommes devenus nerveux. Mais je suis sûr que nous reviendrons plus forts la saison prochaine.”

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