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Exercice américano-sud-coréen de missiles en riposte à Pyongyang

La Corée du Nord a déjà procédé à deux essais de missile balistique intercontinental, pouvant atteindre les Etats-Unis (archives). KEYSTONE/EPA KCNA/KCNA HANDOUT sda-ats

(Keystone-ATS) Les armées sud-coréenne et américaine ont procédé à un exercice conjoint de tirs à munitions réelles en riposte au tir expérimental d’un missile par la Corée du Nord. Des missiles ont été lancés dans les eaux territoriales de la Corée du Sud le long de sa côte.

L’exercice commun s’est déroulé tôt samedi matin, a annoncé l’armée américaine. Il a été mené à partir de systèmes de missiles tactiques (ATACMS) sol-sol américains et des missiles balistiques sud-coréens Hyunmoo II.

Selon l’armée de terre, “les ATACMS peuvent être rapidement déployés et engagés, et fournissent des capacités de précision de frappes en profondeur, permettant à l’alliance République de Corée/Etats-Unis d’engager tout un éventail de cibles rapidement dans toutes les conditions climatiques”.

Pyongyang a tiré le 4 juillet son premier missile balistique intercontinental (ICBM), capable d’atteindre les Etats-Unis. Le régime communiste a récidivé vendredi. Le Pentagone a estimé que le missile a parcouru autour de 1000 km avant de s’abîmer dans la mer du Japon.

Un avertissement aux Etats-Unis

La Corée du Nord a confirmé samedi avoir mené avec succès un second essai de missile ICBM. Elle a présenté l’opération comme un “avertissement solennel” pour les Etats-Unis, a annoncé l’agence officielle KCNA.

Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a affirmé que le test de vendredi mettait désormais tout le territoire des Etats-Unis à portée d’une frappe de Pyongyang, a ajouté KCNA. Selon l’agence, le missile a effectué un vol de 47 minutes et 12 secondes, a atteint une altitude de 3724,9 km et a parcouru 998 km.

Peu après ce deuxième tir, le président américain Donald Trump a prévenu que les essais nord-coréens de missiles balistiques intercontinentaux constituaient une action “imprudente et dangereuse” qui allait “isoler davantage” la Corée du Nord.

Menaces américaines

“Les Etats-Unis condamnent ce test et rejettent les affirmations du régime selon lesquelles ces essais – et ces armes – assurent la sécurité de la Corée du Nord. En réalité, ils produisent l’effet inverse”, a-t-il ajouté, soulignant que “les Etats-Unis prendront les mesures nécessaires pour assurer la sécurité du territoire national américain et pour protéger nos alliés de la région”.

Le communiqué de l’armée de terre américaine précise lui que le général Joe Dunford, chef d’état-major interarmées, l’amiral Harry Harris, chef du commandement Pacifique de la marine américaine, et le chef d’état-major interarmées sud-coréen, le général Lee Sun-jin s’étaient entretenus et avaient évoqué des “options de réaction militaire”.

Le Pentagone prépare depuis longtemps l’éventualité d’un conflit avec la Corée du Nord, mais le langage tranchant de ce communiqué marque une évolution par rapport aux précédentes réactions ayant suivi des essais de missiles. Auparavant, il s’agissait de critiquer les tirs, mais sans mentionner d’options militaires de représailles.

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