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Extorsion par piratage informatique: +11,4% en un an (Europol)

"Wanna Cry" a fait plus de 300'000 victimes dans le monde des affaires à travers 150 pays dans les premiers jours (archives). KEYSTONE/EPA/ANTONIO BAT sda-ats

(Keystone-ATS) Le nombre de victimes d’extorsion par piratage informatique, ou “rançongiciel”, a augmenté de 11,4% en un an, a indiqué mardi l’Office européen des polices. Europol tirait un an après le lancement de son site “No More Ransom” (“Plus de rançon”).

“Le ‘rançongiciel’ a grimpé en flèche depuis 2012, avec des criminels appâtés par la promesse de bénéfices et de facilité d’exécution”, a souligné Europol dans un communiqué.

Au total, le nombre d’utilisateurs dans le monde ayant été victimes d’une extorsion par piratage informatique s’est établi à 2,58 millions d’avril 2016 à mars 2017, contre 2,31 millions les douze mois précédents, soit une hausse de 11,4%, d’après un rapport de la société de sécurité informatique Kaspersky Lab.

8 millions d’euros

Plusieurs mois avant de majeures cyberattaques, Europol, la police néerlandaise et les entreprises de cybersécurité Kaspersky Lab et Intel Security avaient lancé en juillet 2016 un nouveau site internet destiné à combattre une montée de l’extorsion par piratage informatique.

Grâce aux 54 outils de décryptage proposés en ligne, le site a permis de décrypter plus de 28’000 appareils, privant les cybercriminels d’un gain par extorsion estimé à 8 millions d’euros, selon Europol.

Monde paralysé

Le portail, disponible en 26 langues, a accueilli plus de 1,3 million de visiteurs uniques, dont 150’000 uniquement le 14 mai lors de la crise “WannaCry”. Cette attaque avait affecté des centaines de milliers d’ordinateurs dans le monde, paralysant certains services publics et entreprises.

Elle a fait plus de 300’000 victimes dans le monde des affaires à travers 150 pays dans les premiers jours. Elle est survenue quelques semaines avant des attaques menées par le virus Petya, dont “certaines organisations cherchent toujours à se remettre”, a ajouté Europol.

Payer pour débloquer les données

Lors de ces attaques, les pirates informatiques prennent le contrôle des PC, tablettes et smartphones en utilisant des logiciels extorqueurs, “rançongiciels”. Ils réclament ensuite de l’argent à l’utilisateur de l’appareil en échange du code de déblocage des données.

Plus de cent partenaires, dont la banque britannique Barclays et l’Agence de Cybersécurité de Singapour, ont rejoint l’initiative “No more ransom”. “Si vous devenez une victime, il est important de ne pas payer la rançon”, a averti Europol, invitant à consulter son site www.nomoreransom.org pour des conseils de prévention.

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