Des perspectives suisses en 10 langues

Fédérales 2019: les partis ne sortent pas des sentiers battus pour leur campagne

Les partis commencent à se profiler pour les Fédérales de 2019 (archives). KEYSTONE/ANTHONY ANEX sda-ats

(Keystone-ATS) Les partis restent en terrain connu dans leurs thèmes de campagne, à un an des élections fédérales. Primes maladie, défense de l’indépendance de la Suisse ou relations avec l’UE reviennent le plus souvent dans les déclarations de leurs présidents à Keystone-ATS.

Au Parti socialiste, “la préoccupation principale est l’explosion des primes maladie”, explique Christian Levrat, président du parti. “La droite a complètement échoué à réformer ce système de santé, elle préfère attribuer des moyens financiers à l’armée, aux routes ou à l’agriculture”, regrette-t-il.

Pour maintenir cette thématique sur le devant de la scène, le PS pourra s’appuyer sur son initiative, inspirée du système mis en place dans le canton de Vaud, pour limiter la charge des primes de l’assurance obligatoire à un maximum de 10% du revenu disponible des ménages. La récolte des signatures débutera au printemps 2019.

Relations avec l’UE

Le PLR se profile comme le parti du plein emploi. Il va donc se positionner “de toute évidence dans le domaine économique”, souligne son vice-président Christian Lüscher.

“Nous voulons continuer à assurer des conditions-cadres pour que l’économie puissent tourner à plein poumon”. Dans cette perspective, les relations de la Suisse avec l’Union européenne (UE) “sont extrêmement importantes”, rappelle M. Lüscher.

Des relations Suisse-UE qui seront aussi au centre de la campagne de l’UDC. Le parti reste sur son terrain de prédilection en défendant l’indépendance de la Suisse. “Les accords cadres seront en discussion très rapidement, et nous allons vraiment baser notre campagne sur notre liberté, notre indépendance et notre souveraineté”, précise Céline Amaudruz, vice-présidente du parti.

Urgence climatique

En 2019, le PDC va chercher à affirmer son identité. Il va montrer qu’il est “le parti pour la classe moyenne”, annonce son président Gerhard Pfister. “Nous sommes le parti qui fait la liaison entre les différents partis et les différents courants de la Suisse”. Le PDC va également se battre contre les coûts dans le système de santé, avec notamment une initiative populaire.

Les Verts restent eux aussi en terrain connu. Il ne suffit pas d’avoir pris conscience de l’urgence climatique, “il faut des mesures, (…) sinon c’est l’avenir de notre humanité qui est en jeu”, avertit Lisa Mazzone, vice-présidente des Verts. Le parti demande également une redistribution des richesses à l’heure de la numérisation, pour que celle-ci ne profite pas uniquement à “quelques entreprises qui accumulent les capitaux”.

Chez les Vert’libéraux, le message se veut simple: “Le chemin vert’libéral est la seule façon d’allier la croissance économique et la protection de l’environnement et nous sommes pour une Suisse connectée et ouverte”, explique Jürg Grossen, président du parti.

Le PBD, lui, “ne va pas lancer de thème” de campagne, souligne son président Martin Landolt. Le “petit parti” veut toutefois “essayer de parler des valeurs”.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision