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Festivités à l’ère numérique

(Keystone-ATS) Le carnaval de Bâle entre dans l’ère numérique cette année. Maintes cliques ont fait référence à la manie des “selfies” ou aux réseaux sociaux. Les festivités ont débuté lundi avant l’aube avec le spectaculaire “Morgestraich”. A 04h00 précises, les lumières de la ville rhénane se sont éteintes, suivies du traditionnel cortège.

A 04h00 précises, les lumières de la ville rhénane se sont éteintes. Puis, les chars ont défilé dans les rues de la ville. De nombreuses cliques arboraient des slogans faisant référence aux appareils numériques et aux réseaux sociaux comme le “Dr. selfie char” ou “Be your self (i)”. Le tout au son des fifres et tambours.

L’humour et la fantaisie étaient au rendez-vous: des chars étaient décorés des traditionnelles lanternes à motifs satiriques. Sur l’une d’entre elles figurait par exemple le dessin d’une grosse pomme avec des mâchoires béantes et des dents de requin, en référence au géant américain de l’informatique Apple.

Malgré le froid, – 1 degré, des dizaines de milliers de spectateurs ont afflué sur les lieux au milieu de la nuit. La météo attendue pour le cortège de l’après-midi promet nuages et averses.

473 groupes défilent

Le carnaval de Bâle se termine jeudi au petit matin. L’autre grand cortège aura lieu mercredi après-midi. Ces défilés sont animés par un nombre non négligeable de chars, fanfares et autres cliques: 473 groupes se sont annoncés auprès du comité.

D’autres thèmes sont développés cette année: l’échec de la fusion entre Bâle-Ville et Bâle-Campagne, le conflit franco-suisse entourant le statut de l’aéroport de Bâle-Mulhouse, la politique expansionniste de la Russie ou les escapades privées de François Hollande.

Hollande et Poutine

Vladimir Poutine émarge ainsi sur des réverbères, parfois mis en scène assis sur une bombe. Le président français, quant à lui, est coiffé d’un chapeau de Napoléon, avec l’inscription “Sauce Holland(e)aise”.

Les carnavaliers n’ont pas oublié les tragédies actuelles, comme l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, ou le terrorisme. Les slogans liés à l’islamisme se contentent toutefois du ton indirect et se révèlent plutôt épars.

Rayon artistique, c’est feu Hans Ruedi Giger, illustrateur notamment des films culte “Alien”, qui est à l’honneur. Décédé en 2014, le Grison est en tout cas représenté par deux cliques.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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