FIFA: le TAS lève la suspension à vie de Bin Hammam
Football - Le TAS a levé la suspension à vie de toute activité liée au football qui avait été infligée par la FIFA au Qatariote Mohamed Bin Hammam, ex-président de la Confédération asiatique du football.
L'instance basée à Lausanne a constaté notamment une absence de "preuve directe".
Le TAS précise qu'il n'est pas "en train de conclure à l'innocence de M. Bin Hammam". Le TAS "ne fait rien d'autre que de constater que les preuves ne sont pas suffisantes". Et d'ajouter: "Il s'agit d'une situation de non-lieu, auquel s'ajoute la préoccupation du TAS concernant l'investigation de la FIFA, qui n'était pas complète ou suffisamment précise pour combler les lacunes de ce dossier", poursuit le tribunal.
Le TAS souligne que sa "conclusion ne minimise pas sa conviction qu'il est plus probable que (...) le comportement de M. Bin Hammam (...) pourrait ne pas avoir respecté les normes éthiques les plus élevées, qui devraient régir le monde du football et celui du sport en général".
Bin Hammam était accusé par la FIFA d'avoir acheté des voix pour l'élection à la présidence de la FIFA lors d'une réunion de la Confédération du football caribéen début mai 2011 à Trinité-et-Tobago, avec des enveloppes contenant 40'000 dollars (35'000 francs).
Le scandale avait éclaté fin mai 2011, juste avant l'élection présidentielle à la FIFA où Bin Hammam était opposé au président sortant, Sepp Blatter. Le Qatariote avait alors retiré sa candidature juste avant son passage, le 29 mai, devant le comité d'éthique de la FIFA, qui l'avait suspendu à titre provisoire, le temps d'une enquête interne.
Sepp Blatter, seul candidat en lice, avait été réélu dans une ambiance délétère le 1er juin 2011. Bin Hammam avait ensuite été radié à vie par la FIFA en août 2011. Bin Hammam avait toujours contesté les faits et fait appel devant le TAS.
En réponse au verdict du TAS, la FIFA a exprimé son "inquiétude". Dans un communiqué, la Fédération remarque en outre "que le verdict du TAS indique que l'innocence de Mohamed Bin Hammam n'a pas été prouvée".