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Fischer: “Nous devons apprendre à gérer”

(Keystone-ATS) La Suisse a préservé l’essentiel en s’imposant aux tirs au but 5-4 face à la Slovénie pour son entrée au Championnat du monde à Paris. Mais elle a déjà brûlé un joker pour une place en quarts.

En conférence de presse, Patrick Fischer n’a témoigné aucune colère envers ses joueurs. Le Zougois est toutefois conscient que sa sélection a perdu un point. “Pour le premier tiers-temps, rien à dire, nous avons fait le boulot. Sur la deuxième période, je n’aurais pas grand-chose à remettre en question si l’on n’avait pas encaissé un but en supériorité numérique. Ce n’est pas concevable à ce niveau.”

Mais tout s’est effondré au cours de l’ultime tiers-temps. “Nous n’avons pas su gérer le match. Il fallait s’attendre à un retour des Slovènes. Ils ont inscrit le 4-2 sur leur premier tir de la période. Puis nous avons paniqué en alignant les pénalités”, a souligné le coach national.

Ainsi pour la première fois depuis son retour au plus haut niveau, la Suisse a gaspillé un avantage de quatre buts dans un Championnat du monde et offert la plus belle “remontada” à la Slovénie. Comment l’expliquer? “Nous avons lâché 1 ou 2% de pression mais cela ne pardonne pas à ce niveau”, a relevé Romain Loeffel, un des gagnants de cette partie avec un but et un bilan de +2 comme son compagnon de ligne Joël Genazzi. “C’est clair que c’est important de marquer un but. Je pensais que ma réussite aiderait l’équipe à s’imposer dans le temps réglementaire. On a quand même deux points, c’est le plus important.”

La sélection helvétique doit désormais se discipliner afin d’éviter une pluie de pénalités qui a détruit son meilleur premier tiers-temps – sur le plan comptable – dans un Championnat du monde depuis son retour dans le groupe A en 1998. L’arbitrage est impitoyable à ce niveau. Les Suisses doivent aussi améliorer leur jeu en supériorité numérique. Raphael Diaz et Ramon Untersander ont été préférés à Loeffel dans cet exercice. Le défenseur du CP Berne a failli et pourrait laisser sa place au no 55 du Genève-Servette.

Place désormais à la Norvège. Un adversaire peu commode. L’an dernier, cela s’était mal passé pour Suisses, battus 4-3 après prolongation. Les deux équipes avaient terminé le tour préliminaire avec 8 points. Le jeu des Scandinaves est rugueux. Il faudra aussi tenir 60 minutes contre les coéquipiers du “Zurichois” Patrick Thoresen.

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