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Football: Alex Frei se souviendra “surtout des bons moments”

(Keystone-ATS) Genève – Pour la première fois depuis l’annonce de sa retraite internationale, Alex Frei s’est exprimé devant la presse. Il l’a fait au Stade de Genève à la veille de la rencontre amicale contre l’Ukraine.
“A chaud, j’ai voulu arrêter tout de suite ! Le soutien du public et de mes coéquipiers, les discussions avec mes proches et mon club m’ont ensuite conduit à faire ce choix de jouer encore jusqu’au mois de juin. Je demande qu’il soit respecté !”
“Poursuivre jusqu’en juin m’a semblé la meilleure solution. Mais je sais qu’elle peut susciter des critiques ou des interrogations, reconnaît-il. Je crois cependant que je peux encore aider cette équipe. Je veux essayer de l’amener sur les bons rails avant les trois derniers matches de la campagne de l’EURO 2012. Je quitterai ensuite la sélection après dix ans de haut et de bas. Mais je conserverai surtout le souvenir des bons moments.”
Le capitaine laisse toutefois une petite porte ouverte. “Si en septembre prochain, le sélectionneur déplore, comme aujourd’hui avec Derdiyok, Streller et Bunjaku, le forfait de deux ou trois attaquants, je serais prêt à dépanner l’équipe, précise-t-il. Mais cela s’arrêtera là.” Il n’y aura donc pas une cinquième phase finale de rang pour le meilleur buteur de tous les temps de l’équipe de Suisse.
Alex Frei admet que le désamour qu’il suscite aujourd’hui auprès d’une frange du public provient en partie de ses récentes performances. “Je n’ai pas marqué en sélection depuis une année. Je sais que je n’ai pas été lors des derniers matches à la hauteur des attentes, avoue-t-il. Les sifflets m’ont affecté. Je ne suis pas une machine. Pourquoi le ballon n’est pas entré contre le Monténégro ? J’y pense. Mais plus on y pense, plus c’est dur…”
En précisant qu’il subira le mois prochain une arthroscopie à son pied droit, Alex Frei avance un argument de poids pour sa défense. La blessure qu’il avait contractée au Letzigrund à quelques heures de s’envoler pour la Coupe du monde en Afrique du Sud le gêne toujours. “Je joue avec des anti-inflammatoires”, souligne-t-il.

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