Forcené de Bienne: la police estime n’être pas seule en cause

(Keystone-ATS) Berne – Après l’épilogue dans l’affaire du forcené de Bienne, le canton de Berne et la ville de Bienne s’efforcent de procéder à une analyse sans concession de l’affaire. Il s’agit notamment de savoir comment améliorer la collaboration entre police, justice et institutions sociales.
Car, durant les dix jours de traque, la police ne disposait pas de toutes les informations disponibles. Cela a compliqué son travail, ont souligné ce week-end le commandant de la police Stefan Blättler et le conseiller d’Etat Hans-Jürg Käser dans différentes interviews.
L’histoire du forcené avait débuté bien avant le 8 septembre et elle avait été en partie enregistrée dans les actes de différentes instances de l’administration, a déclaré M. Käser à la “NZZ am Sonntag”.
Mais, en vertu du cadre légal actuel, même des données sensibles ne peuvent pas être centralisées ou transmises à la police sans vérifications, a-t-il déclaré. Les politiques devront se saisir de ce dossier, a souligné le directeur cantonal de la police.
Le retraité est traitéLe retraité de 67 ans, qui avait tiré sur un policier durant sa fuite, fait actuellement l’objet d’une enquête préliminaire pour tentative d’homicide volontaire et mise en danger de la vie d’autrui.
L’homme, légèrement blessé par un chien policier lors de son interpellation vendredi, se trouve actuellement en détention préventive. Un juge doit décider lundi si cette mise en détention est conforme au droit.
Le retraité est suivi médicalement, a précisé un porte-parole de la police, Stefan von Below, interrogée par l’ATS. Cela inclut également des aspects psychologiques. Il a déjà été interrogé à plusieurs reprises par la police et le juge d’instruction.
L’enquête étant encore en cours, M. von Below n’a pas voulu faire de commentaire sur les déclarations de l’accusé, ni préciser s’il existe un risque de suicide. Il a revanche précisé que la police avait fini de vider la maison du retraité.