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Franc fort: les universités craignent des pertes financières

(Keystone-ATS) La baisse de l’euro par rapport au franc suisse inquiète les milieux académiques. L’Université de Neuchâtel engagée dans des projets européens de recherche budgétisés sur la base de l’ancien taux plancher pourrait subir une perte de 450’000 francs. L’Université de Genève et l’EPFL craignent aussi des pertes financières.

Les projets sur le point d’être soumis aux instances de sélection devront être redimensionnés, a annoncé vendredi l’Université de Neuchâtel (UniNE). Quant aux projets à venir, ils devront tenir compte de cette nouvelle donnée financière.

Les facultés sont engagées dans une quinzaine de projets européens pour un montant de 7,2 millions d’euros. Les participations qui sont encore à verser aux équipes de recherche de l’UniNE s’élèvent à 3 millions. Si le taux de change devait se maintenir à 1,05 franc pour 1 euro, ce sont environ 450’000 francs de rentrées financières qui échapperont à l’Université lors de la conversion en franc suisse.

L’appréciation du franc touche également les étudiants étrangers inscrits à l’Université. Le coût des taxes d’immatriculation s’est renchéri et les charges ont pris l’ascenseur. L’UniNE compte 22% d’étudiants étrangers, a précisé Fabian Greub, porte-parole de l’institution.

Quelque 130 projets touchés

A l’annonce de l’abolition du taux plancher, l’Université de Genève (UNIGE) a mis en place une “task force” pour estimer les pertes financières. Des modélisations sont en cours et des chiffres consolidés seront connus début mars, indique l’Université de Genève.

Environ 130 projets européens seraient touchés. Il s’agit de projets de recherches importants de plusieurs millions de francs, selon l’institution. Une trentaine de bourses pour doctorants et post-doctorants seraient aussi concernées.

A l’EPFL aussi

A l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), l’impact du franc fort sur les projets de recherche européens est actuellement en discussion, a relevé Lionel Pousaz du service de presse de l’institution. L’inquiétude est de mise, mais il est prématuré d’avancer une perte chiffrée. Le calcul est très complexe, selon M. Pousaz.

L’EPFL avait reçu en 2013 environ une cinquantaine de millions de francs pour des programmes de recherche européens. Les chiffres pour 2014 ne sont pas encore connus.

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