France: plus de 10’000 sympathisants dans la rue pour les réfugiés
(Keystone-ATS) “Pas en notre nom”: plus de 10’000 personnes se sont rassemblées samedi dans toute la France pour dénoncer les “politiques répressives” à l’encontre des migrants et manifester leur soutien aux réfugiés. Ils répondaient à un appel citoyen lancé sur les réseaux sociaux.
Ce rassemblement, intitulé “Pas en notre nom – #RéfugiésMigrantsDignité”, “est né d’une discussion sur Facebook, de gens qui ne se connaissaient pas et se demandaient comment faire pour exprimer quelque chose spontanément”, a expliqué l’un des organisateurs, l’auteur et réalisateur Raphaël Glucksmann.
Alors que, d’après un sondage publié mercredi, plus de la moitié des Français (56%) restent opposés à l’accueil de migrants et de réfugiés sur le territoire français, 8500 personnes ont manifesté à Paris, selon la police.
Ils entendaient “dire non aux politiques migratoires répressives qui conduisent à la mort de milliers de personnes, et dire oui à l’accueil”, a ajouté Raphaël Glucksmann, fils du philosophe André Glucksmann.
La photo du petit Aylan
“Ouvrez les frontières!”, “Droit d’asile pour toute personne persécutée”, ou encore “L’accueil pour moi c’est oui”, pouvait-on lire sur des pancartes arborées par les manifestants sur la place de la République. De tous âges, ils étaient souvent venus en famille.
Certains brandissaient des drapeaux syriens, d’autres la photo du petit Aylan Kurdi, cet enfant syrien de trois ans retrouvé mort noyé sur une plage de Turquie. L’image de ce drame a suscité une grande émotion à travers le monde cette semaine.
“C’est 120’000 pour la France”
L’appel sur Facebook a été relayé par plusieurs associations, comme SOS Racisme ou la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Dans un communiqué, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) a souligné samedi qu'”un million de migrants accueillis en Europe, c’est 0,2 % de la population européenne. C’est 120’000 pour la France”.
Plusieurs représentants de partis de gauche, socialistes, communistes et écologistes étaient présents. Des initiatives similaires étaient organisées dans plusieurs autres villes, comme à Toulouse, où ont défilé environ 600 personnes, à Bordeaux, où se sont réunies un demi-millier de personne, à Lyon, à Nantes ou à Strasbourg.
