France: sans-papier mort après deux décharges du pistolet Taser

(Keystone-ATS) Nanterre – Un Malien de 38 ans en situation irrégulière est mort dans la nuit de lundi à mardi à Colombes (ouest de Paris). Il avait reçu peu avant deux décharges de pistolet à impulsions électriques Taser lors de son interpellation par la police.
“Au cours de l’interpellation, il y a eu usage de Taser par deux fois. A l’issue de l’intervention, la personne est décédée d’un malaise dont l’origine reste à déterminer”, a expliqué une porte-parole de la police.
Les faits se sont déroulés vers minuit quand la police a été appelée en raison d’un différend entre la victime et son ami qui l’hébergeait. Le sans-papier s’est rebellé quand les policiers ont voulu contrôler son identité. Il a tenté de frapper l’un d’entre eux avec un marteau.
Violent et de forte corpulence selon une source policière, l’homme a ensuite tenté de s’enfuir avant de blesser quatre des huit agents de police venus le maîtriser.
Les policiers ont fait par deux fois usage du Taser sans que les décharges ne semblent avoir eu d’effet sur lui. Mais l’homme a ensuite fait un malaise dans l’ascenseur, au moment où il était emmené au commissariat.
L’arme n’aurait jamais tuéL’usage de cette arme, qui tétanise la personne visée par une décharge électrique de 50’000 volts, est vivement contesté par des associations qui la jugent dangereuse. Son fabricant assure qu’elle n’a jamais tué.
“Seule l’autopsie de cet homme permettra de dire si notre pistolet est responsable du décès”, a affirmé Antoine di Zazzo, le directeur de Taser France, la société qui commercialise ce pistolet électrique. Le Taser est utilisé par la police, la gendarmerie et l’administration pénitentiaire françaises.
En Suisse romande, seule la police cantonale genevoise a équipé une partie de ses unités d’intervention du pistolet à électrochocs. Plusieurs polices de Suisse alémaniques ont aussi le Taser dans leur arsenal.