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France/retraites: Sarkozy refuse de toucher au coeur de sa réforme

(Keystone-ATS) Paris – Au lendemain d’imposantes manifestations, le président français Nicolas Sarkozy a offert mercredi quelques aménagements sur sa réforme des retraites mais sans en revoir la philosophie générale. Les syndicats, toujours insatisfaits, se préparent à de nouvelles actions.
Malmené depuis des mois dans les sondages et fragilisé par des scandales, le chef de l’Etat compte sur cette réforme emblématique pour reprendre la main sur l’agenda politique avant la présidentielle de 2012.
“C’est une réforme essentielle. Il est donc normal qu’elle suscite des inquiétudes et des mobilisations importantes, comme cela a été le cas hier. (…). Je suis attentif aux préoccupations qui sont ainsi exprimées”, a dit le chef de l’Etat, dans une déclaration en Conseil des ministres.
Nicolas Sarkozy a toutefois répété qu’il n’était “pas question” de revenir sur l’axe principal de la réforme: le report de l’âge minimum de départ en retraite, de 60 ans à 62 ans d’ici 2018.
Il a en revanche demandé au gouvernement d'”améliorer” le dispositif permettant aux personnes ayant commencé à travailler avant 18 ans de partir à la retraite à 60 ans. Il a aussi souhaité des aménagements pour les emplois les plus pénibles.
Nouvelle journée d’action
Ces aménagements à la réforme des retraites devraient “coûter aux alentours d’un milliard d’euros”, a estimé le secrétaire d’Etat à la Fonction publique, Georges Tron.
L’Elysée estime que ces assouplissements, souvent très techniques, sont importants et répondent à des préoccupations précises soulevées par les syndicats au fil des discussions.
Mais Nicolas Sarkozy n’a pas convaincu les syndicats. “Les réponses apportées aujourd’hui par le président ressemblent à du bricolage”, a dénoncé la CFDT (réformiste, second syndicat français), qui a estimé que “de nouvelles actions s’imposent”.
Les syndicats ont appelé à de nouvelles grèves et manifestations le jeudi 23 septembre. Ils ont également appelé à interpeller les députés, les membres du gouvernement et le président le 15 septembre, jour du vote du projet de loi à l’Assemblée nationale.

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