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GB: Boris Johnson ne se présente pas – Cinq candidats au final

Boris Johnson dit au revoir au poste de chef du parti conservateur et de premier ministre. Keystone/AP/MATT DUNHAM sda-ats

(Keystone-ATS) Surprise: l’ex-maire de Londres Boris Johnson a annoncé jeudi renoncer à se présenter à la succession de David Cameron. Il était pourtant donné comme l’un des favoris pour remporter le poste de premier ministre du Royaume-Uni. Il y aura finalement cinq candidats.

Enumérant les tâches qui attendent le futur chef de gouvernement britannique, Boris Johnson a déclaré avoir “conclu que cette personne ne peut pas être moi”.

Les candidats avaient jusqu’à midi (13h00 en Suisse) pour se déclarer. Ils seront finalement cinq, dont deux femmes: la ministre de l’Intérieur Theresa May, le ministre de la Justice Michael Gove, le ministre du Travail Stephen Crabb, la secrétaire d’Etat à l’Energie Andrea Leadsom et l’ancien ministre de la Défense Liam Fox.

Le nouveau premier ministre britannique doit être connu le 9 septembre après le vote des 150’000 membres du parti conservateur qui doivent eux-mêmes choisir entre deux finalistes dégagés par les députés tories.

Une nouvelle Thatcher…?

C’est l’une des favorites et sans doute la candidate du consensus: Theresa May a annoncé sa candidature dans une lettre publiée jeudi par le journal Times. La ministre de l’Intérieur, 59 ans, a promis de rassembler les Britanniques.

“Après le référendum de la semaine dernière, notre pays a besoin d’un dirigeant qui soit fort et reconnu pour traverser cette période d’incertitude économique et politique, et pour négocier dans les meilleurs termes la sortie de l’Union européenne”, a écrit Mme May. Elle dit vouloir lancer “un programme radical de réformes sociales” pour “faire du Royaume-Uni un pays au service de tous”.

“Certains devraient se rappeler que le gouvernement n’est pas un jeu, c’est une affaire sérieuse qui a des conséquences réelles dans la vie des gens”, a-t-elle ajouté. Elle visait sans le nommer son principal rival, l’ex-maire de Londres et chef de file des pro-Brexit Boris Johnson, qui a gagné son pari en remportant le référendum.

Mme May a été nommée à son poste par David Cameron en 2010 lorsqu’il fut élu chef du gouvernement, un mandat qu’elle conservera lors de la réélection du premier ministre en 2015. Celle qui est parfois surnommée la “nouvelle Margaret Thatcher” a fait montre d’une ligne très ferme, qu’il s’agisse des délinquants, des immigrés clandestins ou des prêcheurs islamistes.

L’autre surprise du jour

Jeudi matin, c’est le ministre britannique de la Justice Michael Gove, l’un des leaders de la campagne pro-Brexit, qui a annoncé sa candidature, à la surprise générale. Il affirme ne pas faire confiance à Boris Johnson.

“A regret, je suis arrivé à la conclusion que Boris ne peut pas assumer le leadership ou construire une équipe pour la tâche qui nous attend”, négocier la sortie du pays de l’UE, a déclaré M. Gove dans un communiqué. Il est pourtant considéré comme un allié de M. Johnson.

Cette annonce aura été la très mauvaise nouvelle pour l’ex-maire de Londres et donc une énorme surprise, puisque Michael Gove avait lui-même écarté sa candidature ces derniers jours. “J’ai dit à plusieurs reprises que je ne voulais pas devenir premier ministre (…) Mais les événements survenus depuis jeudi dernier pèsent lourdement dans la balance”, a-t-il expliqué.

Le ministre du Travail Stephen Crabb a également postulé. Il a été le premier à le faire, hier mercredi.

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