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Genève: maintenir un haut niveau de sécurité à l’approche des Fêtes

(Keystone-ATS) A dix jours de Noël, la situation reste tendue à Genève. Avec les achats de Noël, tout le monde court dans les magasins. “Nous devons maintenir un haut niveau de sécurité”, explique Pierre Maudet, conseiller d’Etat en charge de la sécurité.

A Genève, l’état d’alerte est maintenu “au moins jusqu’à dimanche”, a indiqué Pierre Maudet dans une interview publiée dans la SonntagsZeitung.”Nous avons retiré tous les officiers de police des autres tâches spéciales”.

De leur côté, les Français ont mis 100 gendarmes disponibles à la frontière: cinquante proches de l’aéroport et 50 dans la partie sud du canton vers Annemasse-Saint-Julien.

“C’est très important pour moi, car cela nous donne la possibilité de faire davantage de contrôles, a-t-il poursuivi. Par conséquent, je me suis décidé de ne pas annuler le sommet de la Syrie et de la Fête de l’Escalade, qui a lieu ce week-end à Genève.”

Maintien du dispositif de sécurité

A dix jours de Noël, la situation reste tendue. Avec les achats de Noël, tout le monde court dans les magasins. “Nous devons donc maintenir un haut niveau de sécurité”, relève le Genevois. Cela devrait être faisable, en recourant aux heures supplémentaires.

Le responsable politique de la sécurité à Genève doit évaluer chaque jour avec la cheffe de la police Monica Bonfanti quelles équipes sont fatiguées et lesquelles sont opérationnelles. “Nous pouvons aussi demander un coup de main aux cantons voisins. Mais nous aimerions l’éviter dans la mesure du possible”.

Même niveau de vigilance que pour le G8

L’appréciation de la situation actuelle à Genève reste celle de “la menace précise” depuis jeudi, a dit dimanche à l’ats le porte-parole de la police Silvain Guillaume-Gentil. Cela signifie que la police renforce la protection des citoyens, des lieux sensibles, elle est plus visible et davantage équipée. “Le niveau de vigilance était le même pour le G8”.

Le canton n’a jamais connu un niveau de vigilance plus élevé, de type “menace imminente”. Dans ce cas-là, le plan cantonal OSIRIS serait sûrement partiellement activé. Des appuis seraient demandés afin de renforcer le dispositif mis en place. Des manifestations pourraient être annulées.

Dernier stade, celui de la “crise majeure”, Genève ne l’a pas non plus connu. Le plan OSIRIS serait activé. Les contrôles aux frontières seraient fortement renforcés et l’activité à l’aéroport pourrait être réduite. Des forces de sécurité supplémentaires seraient appelées à la rescousse.

Genève se réfère ainsi à cinq niveaux de vigilance différents, mais sans recourir formellement à une échelle chiffrée. De plus, la Suisse et les cantons ne connaissent pas de système unifié dans le domaine, a précisé à l’ats Myriam Stucki, porte-parole de fedpol.

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