Des perspectives suisses en 10 langues

Ghazni connaît son troisième jour de combats

Selon une source sécuritaire, les forces spéciales afghanes avaient été par précaution "déployées le mois dernier le long de l'autoroute Kaboul-Kandahar" - qui passe par Ghazni (archives). Keystone/EPA/NAWEED HAQJOO sda-ats

(Keystone-ATS) Les combats se poursuivent dimanche pour la troisième journée consécutive à Ghazni, dans l’est de l’Afghanistan. Les talibans se battent toujours, selon les habitants, contredisant le gouvernement qui affirme avoir repris “le contrôle” de la ville.

“Seuls le QG de la police, le bureau du gouverneur et quelques départements publics de Ghazni sont contrôlés par le gouvernement, le reste est aux mains des talibans” a déclaré à l’AFP le chef adjoint du conseil provincial, Amanullah Kamrani. “Il y a des dizaines de morts et de blessés, les gens se soignent chez eux ou dans les cliniques”.

“La situation est chaotique et difficile pour les habitants”, a-t-il poursuivi. “Il est difficile de trouver à manger et de l’eau, si le gouvernement et l’Otan n’interviennent pas, on est au bord d’une catastrophe humanitaire”, a-t-il assuré.

Taxis hors de prix

Pour illustrer la panique qui s’empare des habitants, le responsable a ajouté que le tarif du taxi pour Kaboul, d’ordinaire de 250 afghanis (4 dollars), est passé en trois jours à 3500 afghanis (50 dollars).

Interrogé sur la chaîne de télévision Tolo News, un habitant de Ghazni, Rahmatullah Andar, a également indiqué que “des combats intenses sont toujours en cours en ville, il n’y a toujours pas d’électricité et les réseaux téléphoniques sont coupés” – seule une compagnie a réussi à maintenir son service, a précisé le correspondant de l’AFP sur place.

Gouvernement confiant

Samedi, le gouvernement s’était montré confiant en affirmant avoir repris “le contrôle” de cette ville de 280’000 habitants à deux heures au sud de la capitale, sur l’axe principal reliant Kandahar (sud) à Kaboul.

Selon le chef de la police locale, Farid Ahmad Marshal, les talibans ont lancé leur assaut jeudi soir entre 23h00 et minuit, en attaquant les barrages de sécurité qui ceinturent la ville.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision