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Hillary Clinton “assume la responsabilité” de l’affaire de Benghazi

(Keystone-ATS) La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a assuré qu’elle “assumait la responsabilité” des conséquences de l’attaque du consulat américain à Benghazi, en Libye. L’affaire provoque une tempête politique aux Etats-Unis avant la présidentielle.

L’administration américaine a reçu l’accord du Congrès pour allouer huit millions de dollars destinés à aider la Libye à créer une unité de troupes d’élite pour combattre les groupes extrémistes, selon le New York Times mardi. Cette aide destinée à créer une force libyenne de 500 soldats sera prélevée sur les crédits servant aux opérations du Pentagone au Pakistan.

La chef de la diplomatie américaine a surtout voulu protéger le président démocrate Barack Obama et son vice-président Joe Biden des attaques du camp républicain du candidat Mitt Romney quant aux conditions de sécurité qui prévalaient autour du consulat de Benghazi avant l’attentat.

“J’assume la responsabilité” dans la gestion de cette attaque survenue le 11 septembre et qui a notamment coûté la vie à l’ambassadeur américain en Libye Christopher Stevens, a déclaré Mme Clinton à Lima, au Pérou, selon de courts extraits diffusés par les télévisions CNN et Fox.

“J’ai la charge du département d’Etat (qui emploie) 60’000 personnes dans le le monde entier, dans 275 postes” diplomatiques et consulaires et “le président et le vice-président n’auraient certainement pas connaissance de décisions prises par des professionnels de la sécurité”, a affirmé la secrétaire d’Etat.

La Maison Blanche sur la défensive

Elle a dit vouloir avant tout “éviter une sorte de piège politique”. De fait, “l’affaire de Benghazi” secoue la scène politique américaine à l’approche de la présidentielle du 6 novembre.

Les républicains emmenés par leur candidat Mitt Romney reprochent au gouvernement démocrate du président Obama des failles en matière de sécurité et de renseignement avant l’assaut du consulat et brocardent leurs opposants pour avoir tardé à reconnaître qu’il s’agissait d’un “attentat terroriste” impliquant Al-Qaïda.

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