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Hodler, Monet et Munch réunis à la Fondation Gianadda à Martigny

Ferdinand Hodler: "Le Lac de Thoune avec le Stockhorn", 1904. Collection Christoph Blocher. Fondation Gianadda sda-ats

(Keystone-ATS) Pour la première fois, des oeuvres des artistes Hodler, Monet et Munch dialoguent dans une même exposition. Après Paris, elle est présentée à la Fondation Gianadda jusqu’au 11 juin.

Le Suisse Ferdinand Hodler (1853-1918), le Français Claude Monet (1840-1926) et le Norvégien Edvard Munch (1863-1944) ne se sont jamais rencontrés. Ils n’appartiennent pas au même courant créatif, mais partagent néanmoins des préoccupations artistiques.

Avec des styles différents, ils peignent des thématiques communes: la montagne, la neige, l’eau, le soleil ou la nuit. A la Fondation Gianadda, le visiteur découvre plus de soixante tableaux.

Démarche novatrice

Pour les trois artistes, l’une des fonctions de la peinture est de représenter le monde, et plus particulièrement ses paysages. Ils tentent de “saisir” l’éclat aveuglant du soleil, la clarté de la lune, les mouvements de l’eau, la lumière d’une montagne, les nuances de la neige, et marquent “l’art de la fin du XIX et du début du XXe siècles par leur démarche novatrice”, souligne la Fondation Gianadda dans un communiqué.

Artistes du demi-siècle de la modernité, marqué notamment par le développement des transports, les trois hommes nourrissent leurs oeuvres de leurs voyages. “Ils découvrent des lieux et des motifs auxquels, cinquante ans plus tôt, ils n’auraient pu accéder”.

Une couche de blanc ne suffit pas

Hodler, Monet et Munch se confrontent à la représentation de l’eau. “De styles différents, leurs oeuvres répondent au même impératif: Etre au plus près du sujet et suggérer avec les lignes et couleurs immobiles l’incessante mobilité des courants et des reflets”.

Concernant la neige, les trois artistes s’accordent sur un point, relève la Fondation Gianadda: pour peindre sa densité, son épaisseur et sa luminosité changeantes, “une couche de blanc ne suffit pas. La neige recèle bien plus de couleurs et de nuances qu’on ne le croit”.

Impression, soleil levant

L’exposition a été mise sur pied en collaboration avec le musée Marmottan Monet à Paris, où elle a d’abord été montrée, et avec le musée Munch à Oslo. Le commissaire de l’exposition est l’historien de l’art et critique d’art français Philippe Dagen.

Un des fleurons des collections du Musée Marmottan rejoindra la Fondation Gianadda le 9 mai: “Impression, soleil levant” de Claude Monet. Présenté pour la première fois en Suisse, les visiteurs pourront l’admirer jusqu’au 11 juin, terme de l’exposition.

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