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Holdener: “Etre avec Michelle sur le podium, c’est le rêve absolu”

(Keystone-ATS) Wendy Holdener et Michelle Gisin étaient évidemment aux anges après leur doublé en combiné alpin aux Mondiaux de St-Moritz. Et ce d’autant plus que les deux filles sont très proches.

“Etre avec Michelle sur le podium, c’est le rêve absolu. Nous partageons une belle amitié et nous avions toujours espéré terminer 1ère et 2e d’une course. Le fait que cela arrive aux Mondiaux, et en Suisse, rend cela encore plus indescriptible”, a reconnu Wendy Holdener.

Bien que privée d’or pour cinq centièmes seulement, Michelle Gisin s’est montrée tout aussi euphorique de partager ce podium avec sa copine. “Nous nous connaissons depuis une finale du Grand Prix Migros, lorsque nous devions avoir environ 10 ans. Comme nous avons le même âge (23 ans), nous avons ensuite franchi ensemble tous les paliers. Notre histoire commune est riche, et c’est un rêve de partager aujourd’hui ce podium avec Wendy”, a-t-elle remarqué.

Toutes deux estampillées slalomeuses, Wendy Holdener et Michelle Gisin ont expliqué que, paradoxalement, c’est en descente qu’elles avaient forgé leur triomphe vendredi. “Pour une fille comme moi, cela a été incroyable de réussir une telle descente (réd: 7e temps à 0”94 de la tête). Avec un tel chrono, je savais que quelque chose de grand devenait possible”, a-t-elle raconté.

“Cela m’a toutefois rendu très nerveuse entre les manches, et d’autant plus quand j’ai appris la chute de Lara. J’ai tenté de ne pas y penser. Mais malgré tout, je n’ai pas réussi à totalement me libérer en slalom. Du coup, en franchissant la ligne, je n’étais pas totalement satisfaite de moi. Je pensais même que cela ne suffirait pas pour l’or”, a relevé celle qui a vu ensuite deux de ses grandes rivales, la Slovène Ilka Stuhec et l’Italienne Sofia Goggia, être éliminées en slalom après avoir dominé la descente.

“Je n’ai pas non plus réussi la manche parfaite en slalom, mais cela a heureusement suffi”, a renchéri Michelle Gisin. “J’ai été très nerveuse tout au long de la journée, à en avoir mal au ventre. Cela a été un sacré défi pour tenter de me calmer”, a expliqué cette adepte du yoga.

Tout comme Wendy Holdener, Michelle Gisin a expliqué qu’elle n’avait pas vraiment eu le temps de s’arrêter sur les malheurs de Lara Gut, victime d’une déchirure du ligament croisé. “Il ne fallait pas que cela nous déconcentre avant notre slalom. Reste que je suis très triste pour Lara. C’est notre no 1 et j’espère la revoir rapidement sur des skis”, a-t-elle dit, avant de conclure sur une phrase qui a parfaitement résumé cette journée pour le clan suisse: “La frontière entre le bonheur et le malheur est si infime…”.

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