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Hollande annonce quatre milliards d'”économies nouvelles” en 2015

(Keystone-ATS) François Hollande annonce que des “économies nouvelles” à hauteur de quatre milliards d’euros seront “trouvées” en 2015 pour satisfaire une demande de Bruxelles. Le président français s’exprime dans une interview publiée dans “Le Parisien/Aujourd’hui en France”.

“Si Bruxelles demande quatre milliards de plus pour respecter nos engagements en matière de réduction des déficits publics, ils seront trouvés par des économies nouvelles”, indique le chef d’Etat.

La Commission européenne a accordé la semaine dernière un nouveau délai de deux ans à Paris pour revenir sous le seuil de 3% de déficit, soit jusqu’en 2017, mais en échange, elle lui a fixé une trajectoire exigeante: un déficit public de 4,0% en 2015 au lieu des 4,1% prévus par le gouvernement, puis 3,4% en 2016 au lieu des 3,6% prévus par Paris, et enfin 2,8% en 2017.

Pour cette année, la Commission a fixé à la France un effort structurel de 0,5 point de PIB, le minimum exigé par l’UE. Mais elle estime pour l’instant que les plans soumis par le gouvernement français ne permettent qu’une réduction de 0,3 point. Il manque donc 0,2 point, l’équivalent de 4 milliards d’euros.

“Optimisation fiscale”

Dans cette interview menée par des lecteurs, le président de la République rappelle en outre qu'”il n’y aura pas d’augmentation d’impôts pour les années 2015, 2016 et 2017″. Pour les entreprises, “le processus de baisse des charges va se poursuivre”, souligne M. Hollande.

Il critique cependant “l’optimisation fiscale” menée par de grands groupes, dont Total. “Total, qui est la plus grande entreprise française, devrait à ce titre être le plus gros contribuable français”, relève M. Hollande.

Le président évoque aussi les pratiques fiscales de l’enseigne McDonald’s. Celle-ci est accusée d’avoir échappé à environ un milliard d’euros d’impôts en Europe entre 2009 et 2013 en faisant transiter une partie de son chiffre d’affaires par une société luxembourgeoise.

M. Hollande ajoute que les grands partenaires de la France comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni étaient d’accord pour “lutter contre ces dérives” et que l’Hexagone avait mis en oeuvre une taxe de 3% sur les dividendes distribués par les entreprises dont le siège social est en France.

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