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Incarcération d’un chef des “chemises rouges” thaïlandaises

Jatuporn Prompan (gauche) est l'un des dirigeants des "chemises rouges" thaïlandaises qui soutiennent l'ancien premier ministre Thaksin Shinawatra et sa soeur Yingluck Shinawatra (archives). KEYSTONE/AP/Sakchai Lalit sda-ats

(Keystone-ATS) Le Cour suprême de Thaïlande fait emprisonner pour un an un chef de file du mouvement d’opposition des “chemises rouges”. Il est condamné pour avoir diffamé un ancien Premier ministre.

Jatuporn Prompan est l’un des dirigeants de ce mouvement qui soutient l’ancien premier ministre Thaksin Shinawatra et sa soeur Yingluck Shinawatra, qui dirigea elle aussi le gouvernement thaïlandais. Ils ont tous les deux été chassés du pouvoir par des coups d’Etat, respectivement en 2006 et 2014.

Jatuporn Prompan a mené les manifestations de 2010 lorsque les partisans de Thaksin Shinawatra ont occupé un quartier entier de Bangkok pendant près de deux mois.

“Meurtrier”

Dans un discours, il avait alors qualifié de meurtrier le Premier ministre d’alors, Abhisit Vejjajiva. Ces manifestations ont été réprimées dans le sang et 90 personnes ont été tuées, en majorité des civils.

La Cour suprême a estimé dans son arrêt, qui va à l’encontre de deux décisions précédentes, que Jatuporn Prompan avait prononcé ces mots à des fins politique et pour salir la réputation d’Abhisit Vejjajiva.

Selon les médias thaïlandais, Jatuporn Prompan n’a pas adressé la parole à ses juges, pas plus qu’à la presse, se contentant d’esquisser un sourire alors qu’on l’emmenait vers le lieu de sa détention.

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