Inquiétudes autour de l’ouverture du tunnel de base du Ceneri

(Keystone-ATS) L’ouverture du tunnel ferroviaire de base du Ceneri pourrait être retardée. La délégation parlementaire de surveillance des NLFA juge le calendrier qui prévoit la mise en service en décembre 2019 “optimiste”. Elle demande une révision de la planification.

Si tous les risques se réalisaient, l’échéance pourrait être reportée de trois ans, signale la délégation dans son rapport d’activité publié mercredi. Alors que le retard sur le programme a pu être comblé côté sud, à l’attaque intermédiaire de Sigirino, le forage au nord accuse désormais un décalage de sept mois.

Les défis géologiques et logistiques ne doivent pas être sous-estimés, met en garde la délégation. Elle recommande donc à l’Office fédéral des transports de lui présenter d’ici la fin de l’année une planification mettant en évidence comment la date de mise en service pourra être respectée malgré le retard des travaux de gros-oeuvre.

Des problèmes du côté italien

Autre épine dans le pied de la délégation de surveillance, les atermoiements à l’étranger. Les parlementaires restent inquiets au sujet de l’achèvement rapide de la ligne à quatre voies entre Karlsruhe (en Allemagne) et Bâle. “Tout doit être mis en oeuvre pour que la NLFA du Gothard puisse être exploitée à pleine capacité dès 2025 au plus tard.”

Côté sud, “force est de constater, une fois de plus, que l’Italie a elle aussi de grandes difficultés à financer les infrastructures planifiées”, relève la délégation. Et d’exiger une hiérarchisation des mesures et une collaboration entre les CFF et les Ferrovie dello Stato italiennes.

La réalisation rapide d’un corridor continu à 4 mètres de hauteur est très importante dans l’objectif du transfert modal. Cela suppose toutefois que l’Italie élargisse aussi le profil d’espace libre au-delà de Chiasso et Luino. Les Chambres fédérales aborderont la question en 2013, le financement n’étant pas encore garanti.