Des perspectives suisses en 10 langues

Jimmy Walker décroche son étoile

(Keystone-ATS) A 37 ans, Jimmy Walker a rejoint le club des vainqueurs inattendus d’un tournoi du Grand Chelem. Il a remporté le Championnat PGA, dimanche sur le parcours de Baltusrol dans le New Jersey.

Walker, un Texan passionné d’astronomie et de photographies d’étoiles, a résisté au no 1 mondial et tenant du titre, l’Australien Jason Day. Il s’est imposé avec une carte finale de 67, soit trois coups sous le par, et un score de 266 (-14), soit un coup de moins que Jason Day (267). La semaine du 48e joueur mondial a pourtant été éprouvante, nerveusement et physiquement: en tête depuis le premier tour jeudi, il n’a jamais craqué.

Même lorsque le 3e tour a été suspendu par des violents orages samedi avant même qu’il ne frappe son premier coup. Même lorsqu’il a dû débuter son troisième tour dimanche de bon matin sous la pluie, puis enchaîner sur son quatrième tour trois heures plus tard. Même, enfin et surtout, quand Day est revenu à un coup en réussissant un incroyable eagle sur le 18e et dernier trou.

“Je pensais avoir fait le plus difficile en réussissant un birdie sur le trou no 17, mais Jason (Day) a montré qu’il était un grand champion, rien n’est facile en golf”, a expliqué Walker qui avait abordé le dernier trou avec trois coups d’avance.

Mais avec son eagle, Day l’a mis sous pression: il devait absolument réussir le par pour décrocher le gros lot, le prestigieux Wanamaker Trophy et un chèque d’1,8 million de dollars. “Je ne vais pas mentir, ce par sur le trou no 18 n’a pas été facile à aller chercher. Il a fallu se battre toute la journée pour ne pas être submergé par mes émotions”, a-t-il admis, tout sourire. Avant son triomphe dans la 98e édition du Championnat PGA, Walker affichait pour meilleur résultat dans un tournoi majeur une 7e place remontant à 2014, l’année où il s’est révélé avec trois titres en quatre mois.

Sa saison 2016 était jusque-là largement décevante avec des cuts manqués lors de l’US Open et du British Open. Mais alors que la hiérarchie mondiale est nettement dominée par le trio Jason Day, Jordan Spieth et Rory MacIlroy, aucun de ces cadors ne s’est imposé en Grand Chelem en 2016.

Le Championnat PGA a souri à un outsider, jamais sacré à ce niveau, comme, avant lui, le Masters en avril (Danny Willet), l’US Open en juin (Dustin Johnson) et le British Open mi-juillet (Henrik Stenson). “Je suis bien sûr déçu, mais je n’ai pas abordé ce tournoi avec la meilleure préparation, je suis donc plutôt content de ma semaine et de mon jeu”, a insisté Day qui a conforté sa première place au classement mondial. Spieth, qui avait remporté le Masters et l’US Open en 2015, s’est contenté de la 13e place, tandis que McIlroy n’a pas franchi le cut (274).

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision