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JO d’hiver 2022: un mauvais signal des partis politiques suisses

(Keystone-ATS) A l’exception du PBD, aucun des partis politiques suisses n’est prêt à accorder un chèque en blanc d’un milliard de francs aux Jeux Olympiques d’hiver 2022 aux Grisons. Ce montant doit couvrir un éventuel déficit de la manifestation. Mais les partis veulent en savoir plus.

Le Parlement ne devrait se prononcer qu’à l’été 2013 sur ce crédit d’un milliard, auquel il faut ajouter 30 millions pour financer la contribution de la Confédération à la candidature grisonne.

Mais le Grand Conseil grison, en décembre prochain, et les citoyens du canton et de St-Moritz en mars 2013, ne manqueront pas de tenir compte dans leur vote des chances que ce crédit soit accepté au Parlement. Sans lui, le projet n’est pas viable.

Si le peuple grison devait dire non, les Chambres fédérales n’auraient même plus à se prononcer.

Sans surprise, les opposants les plus résolus sont les écologistes. Selon eux, le projet dépasse largement les dimensions d’un seul canton et engendrera des dégâts écologiques et des risques financiers considérables.

Référendum demandé

Les Verts demandent que la décision de soutien aux Jeux olympiques soit soumise au référendum facultatif. Ce qui n’est pas prévu.

En cas de oui aux Grisons en mars, le PS se réserve lui le droit de formuler des exigences claires quant aux aspects financiers et environnementaux notamment.

Délai trop court

Pour un objet aussi important, le délai laissé aux partis pour prendre position est beaucoup trop serré, selon le PS et l’UDC.

“Nous ne sommes pas prêts à répondre à un projet de cette dimension dans un délai de 10 jours”, écrit le parti d’Ueli Maurer, chef du Département des sports (DDPS) à l’origine de la consultation. Dans un communiqué, le DDPS évoque la nécessité de faire connaître la position de Berne avant que les Grisons aient à se prononcer.

Il met en avant le fait qu’une majorité des organisations auditionnées soutient cet important projet d’avenir à considérer comme une chance, en particulier pour ses aspects de durabilité.

Trop lacunaire

PLR et PDC se disent pour leur part favorables à un projet séduisant, mais opposés à un crédit qui souffre d’explications lacunaires et qui pourrait peser sur d’autres tâches de l’Etat.

Yes we can

Seul favorable au projet, le PBD, dont la section grisonne est très active et à l’origine du parti national, fait pour sa part confiance aux organisateurs. “Yes we can”, estime le PBD.

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