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Joggeuse assassinée: l’étau se resserre autour du mari

Le mari de la joggeuse avait été interpellé lundi par les gendarmes à son domicile (image d'illustration). Keystone/AP/LAURENT CIPRIANI sda-ats

(Keystone-ATS) L’étau se resserre autour du mari de la joggeuse de 29 ans retrouvée morte dans un bois en octobre dans l’est de la France. Son propre avocat a concédé mardi qu’il n’était “pas soupçonné par hasard”.

L’informaticien de 34 ans nie avoir tué son épouse dont le corps brûlé avait été retrouvé le 30 octobre, dissimulé sous des branchages dans un bois près de la localité du Gray, près du domicile du couple. La jeune femme a été victime de violences, de coups et elle a été étranglée.

L’arrestation lundi matin de son mari constitue un rebondissement spectaculaire dans ce fait divers qui avait suscité un émoi national et des hommages à la victime dans plusieurs villes de France.

Eléments “gênants”

En garde à vue, prolongée mardi, le mari “maintient rigoureusement sa version”, selon laquelle il n’a rien à voir avec l’assassinat de son épouse, a déclaré son avocat Randall Schwerdorffer. Mais cette version présente des éléments “gênants”, reconnaît-il.

“On nous a apporté des éléments qui (…), effectivement, posent des véritables questions et (le mari) n’est pas soupçonné par hasard, c’est une réalité”, a déclaré le conseil devant la presse. Pour lui, “l’étau se resserre violemment” autour de son client, qui est la première personne placée en garde à vue dans cette affaire.

C’est le mari qui avait alerté les gendarmes le 28 octobre de la disparition de sa femme, partie courir selon lui, mais aucun témoin ne l’a vue ce jour-là. La nuit précédant la disparition, un voisin a affirmé avoir entendu une voiture sortir du domicile du couple et le dispositif de traçage dont était équipé l’utilitaire professionnel du mari l’atteste, a indiqué une source proche du dossier.

Des traces de pneus correspondant à la voiture auraient également été retrouvées près du corps de la jeune femme, a précisé l’avocat du suspect.

Dispute conjugale

D’après une source proche de l’enquête, les enquêteurs ont également trouvé un tissu recouvrant le corps de la jeune femme. Selon l’hebdomadaire Le Point, il pourrait s’agir de draps appartenant au couple. Si c’est le cas, il s’agirait d’un “élément de preuve complètement accablant”, a admis Me Schwerdorffer.

Les enquêteurs explorent l’hypothèse d’une “dispute conjugale qui aurait mal tourné”. Lors de sa première audition, en tant que simple témoin, le mari avait évoqué une dispute avec sa compagne la veille de sa disparition. L’altercation expliquait, selon lui, les marques de griffures, voire de morsures visibles au niveau de ses bras et de ses mains.

La procureure de la République de Besançon, Edwige Roux-Morizot, a annoncé la tenue d’une conférence de presse mardi soir pour “faire état des plus récents développements de l’enquête”.

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