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Législatives: les islamistes reviennent au parlement

Le dépouillement se poursuivait mercredi dans plusieurs bureaux de vote du pays KEYSTONE/EPA/JAMAL NASRALLAH sda-ats

(Keystone-ATS) La commission électorale jordanienne a commencé mercredi à annoncer au compte-gouttes les résultats des élections législatives. Celles-ci seraient marquées par le retour au parlement des Frères musulmans qui se disent assurés de remporter plus de 16 sièges sur 130.

“Jusqu’ici, on peut parler de 16 sièges quasi sûrs. Et nous sommes toujours en compétition pour quelques autres”, a déclaré Zaki ben Rsheid, un des principaux dirigeants des Frères musulmans, à la tête d’une coalition électorale. Les prévisions des islamistes se basent sur les estimations de leurs observateurs dans les bureaux de vote.

Le dépouillement était toujours en cours mercredi dans la plupart des bureaux, selon la Commission électorale. Près de 24 heures après la clôture du scrutin, la commission n’a annoncé que les résultats préliminaires dans trois circonscriptions sur 23 au total.

“Le reste des résultats sera annoncé au fur et à mesure”, a précisé la commission, sans préciser quand doit se terminer le dépouillement. Près de 1,5 million d’électeurs, sur 4,1 millions d’inscrits sur les listes électorales, avaient voté mardi pour renouveler le parlement. Ils avaient été 1,2 million lors du dernier scrutin de 2013.

Peu de bouleversements

Les experts ne prévoient pas de grands changements dans la composition du futur parlement, qui jouit de pouvoirs limités. La majorité des sièges devraient rester occupés par des hommes d’affaires et des responsables de tribus loyaux à la monarchie.

“La présence des autres partis sera très faible”, a indiqué M. ben Rsheid. “La grande majorité sera composée comme d’habitude par des députés acquis au pouvoir”, a-t-il dit.

Les Frères musulmans avaient boudé les élections jordaniennes en 2010 et 2013 pour dénoncer des scrutins entachés d’irrégularités et une loi électorale qui comprenait un système controversé de “voix unique” avantageant les candidats des tribus.

Les islamistes critiquaient aussi le découpage des circonscriptions électorales, jugé injuste, et exigeaient l’instauration d’un système parlementaire dans lequel le premier ministre serait issu de la majorité du parlement, et non plus nommé par le roi.

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