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L’économie suisse a besoin de rapports stables avec l’UE

Un accord cadre institutionnel entre l'UE, ici Jean-Claude Juncker, et la Suisse, ici Johann Schneider-Ammann n'est approuvé que par 32% des personnes interrogées (archives). KEYSTONE/MANUEL LOPEZ sda-ats

(Keystone-ATS) Une majorité de Suisses (77%) estime que l’économie a besoin de rapports stables avec l’Union européenne. Les accords bilatéraux doivent être maintenus.

Pour 75% des personnes sondées par l’institut gfs.bern, les accords bilatéraux assurent au secteur économique l’accès au marché d’exportation européen. Plus de la moitié des exportations des entreprises pharmaceutiques suisses, qui ont commandé ce sondage, vont vers des pays de l’UE.

Pour la moitié des votants, les accords bilatéraux présentent plutôt ou uniquement des avantages, contre 43% en octobre 2015. Une personne sur cinq voit plutôt ou uniquement des inconvénients à ces accords, selon le sondage publié dimanche.

Leur dénonciation et de nouvelles négociations avec l’Union européenne est soutenue par 44% des sondés. Seule une personne sur cinq est favorable à une Suisse sans accords bilatéraux et 15% sont pour une adhésion à l’UE. Un accord cadre institutionnel n’est approuvé que par 32% des personnes interrogées.

Le seul scénario qui rallie une majorité est la poursuite de la collaboration sur la base des accords bilatéraux actuels. Quelque 78% des sondés l’appuient.

Devant le peuple

Les sondés ont également été interrogés sur la mise en oeuvre de l’immigration de masse. La préférence indigène retenue par le Parlement satisfait 51% d’entre eux. Plus d’une personne sur trois (38%) se déclare insatisfaite par cette solution.

En cas de référendum, 57% des citoyens soutiendraient le Parlement. Et 58% des sondés jugent que les accords bilatéraux avec l’Union européenne sont plus importants qu’une mise en oeuvre à la lettre de l’initiative.

Si les Suisses devaient voter aujourd’hui, ils ne soutiendraient pas l’initiative RASA (51% contre, 41% pour). De même, une initiative populaire pour dénoncer l’accord de libre circulation des personnes échouerait devant le peuple. Plus de la moitié des votants (58%) s’y oppose, seuls 38% la défendent.

Quelque 2500 personnes ont été interrogées par gfs.bern sur mandat d’interpharma, l’association des entreprises pharmaceutiques suisses pratiquant la recherche. Le sondage a été réalisé du 9 au 25 février.

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