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L’île japonaise d’Okinoshima au patrimoine mondial de l’humanité

L'île d'Okinoshima, l'un des lieux les plus sacrés du Japon, ne reçoit des visiteurs extérieurs qu'un jour par an, le 27 mai (archives). KEYSTONE/EPA/EVERETT KENNEDY BROWN sda-ats

(Keystone-ATS) L’île d’Okinoshima représente une “valeur universelle exceptionnelle” pour l’humanité, a jugé dimanche l’Unesco. Ce site, l’un des lieux les plus sacrés du Japon, est interdit aux femmes.

Le Comité du patrimoine mondial de l’agence onusienne, réuni à Cracovie (Pologne), l’a inscrite sur sa liste des sites culturels les plus précieux de la planète. Il est même allé au-delà là des recommandations de son organe consultatif, Icomos, étendant cet honneur à l’ensemble du complexe de temples Munakata Taisha, qui comprend plusieurs autres sites, comme l’avait proposé le Japon.

L’île ne reçoit des visiteurs extérieurs qu’un jour par an, le 27 mai. Leur nombre est limité à 200 hommes qui doivent auparavant accomplir des ablutions dans la mer. Le reste du temps, un seul prêtre shintoïste y réside.

Certains intervenants dans le débat à l’Unesco se sont interrogés sur l’interdiction d’Okinoshima aux femmes, qui pourrait constituer une discrimination. La directrice du Centre du patrimoine mondial Mechtild Rössler a répondu qu’un précédent existe, celui du mont Athos en Grèce, également interdit aux femmes.

Complexe de temples khmer

L’Unesco a de plus inscrit sur sa liste de sites du patrimoine mondial de l’humanité le complexe de temples de Sambor Prei Kuk (“Le temple dans la forêt luxuriante” en khmer), a annoncé dimanche le gouvernement cambodgien. Deux autres sites ont été ajoutés à la liste, l’un en Chine (Kulangsu, petite île de l’estuaire du fleuve Chiu-lung, à proximité de la ville de Xiamen) et l’autre en Inde (la ville fortifiée d’Ahmedabad, fondée au XVe siècle).

Sambor Prei Kuk, à un peu plus de 200 km au nord de la capitale Phnom Penh, compte de nombreux temples, dont dix octogonaux, qui, déclare l’Unesco, “constituent des spécimens uniques en leur genre en Asie du Sud-Est”.

“Leur décoration architecturale en grès est caractéristique du style préangkorien, le style dit de Sambor Prei Kuk, et certains des éléments (linteaux, frontons, colonnades…) sont de véritables chefs-d’oeuvre”, écrit l’Unesco sur son site internet.

Le site, qui couvre 25 km2, a été identifié comme étant celui de l’ancienne Ishanapura, capitale de l’empire Chenla. Cette civilisation khmère prospéra à la fin du VIe siècle et au VIIe siècle de notre ère, et précéda l’empire khmer.

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