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L’agriculture ne peut bientôt plus accomplir son mandat, dit l’USP

Markus Ritter siège au Conseil national, en tant que représentant de St-Gall (archives). KEYSTONE/CHRISTIAN MERZ sda-ats

(Keystone-ATS) Les réformes de l’agriculture doivent être ralenties faute de quoi les agriculteurs ne pourront plus remplir leur mandat constitutionnel, alerte le président de l’Union suisse des paysans. Au moins 43’000 exploitations agricoles sont nécessaires jusqu’en 2030, dit-il.

Ce nombre représente environ 9000 fermes de moins qu’actuellement, explique Markus Ritter, dans un entretien diffusé lundi par la Nordostschweiz. Environ mille fermes disparaissent chaque année. “Cela ne peut pas continuer ainsi”, avertit-il.

Des perspectives économiques sont cruciales pour les agriculteurs, déclare-t-il. “Si à chaque repas les jeunes entendent des déclarations négatives sur la branche, ils apprennent d’autres métiers et se détournent de l’agriculture”.

Libre-échange visé

M. Ritter s’oppose aux projets du Conseil fédéral et à la politique agricole. “Les paysans vont se retrouver privés de leurs moyens de subsistance”, remarque le conseiller national PDC st-gallois de 51 ans.

Le gouvernement veut à moyen terme réduire de 30 à 50% les droits de douane sur les produits agricoles et conclure des accords de libre-échange. De telles conventions ouvrent de grands marchés pour l’économie suisse, argumente l’exécutif fédéral.

L’agriculture suisse ne peut pas survivre sans protection douanière, note M. Ritter. Et par rapport au pouvoir d’achat, la nourriture n’est nulle part aussi bon marché en Europe qu’en Suisse, affirme-t-il encore.

La constitution suisse protège l’agriculture. Parmi les tâches qui lui sont assignées figurent l’approvisionnement de la population et la préservation du paysage.

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