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L’agriculture valaisanne sera plus respectueuse de l’environnement

Le Valais met en place un plan d'action cantonal pour réduire les risques liés à l'utilisation des produits phytosanitaires. Adapté aux spécificités climatiques et agricoles valaisannes, il complète le plan d'action national approuvé il y a une année. (archives). KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE sda-ats

(Keystone-ATS) L’agriculture valaisanne doit devenir plus durable et plus respectueuse de l’environnement. Un plan d’action cantonal a été mis en place pour réduire l’usage de produits phytosanitaires de synthèse.

L’action cantonale s’inscrit dans le plan d’action national approuvé par le Conseil fédéral il y a une année. Mais le Valais jouit d’un climat différent du reste de la Suisse, de cultures parfois uniques. Il est donc nécessaire de compléter le plan national par un volet cantonal spécifique, a déclaré lundi lors d’une conférence de presse à Sion le chef du département cantonal de l’économie Christophe Darbellay.

Le programme a été élaboré en collaboration avec le monde agricole. Lequel n’a pas attendu l’intervention de l’Etat pour prendre des mesures, a précisé le directeur de la chambre valaisanne d’agriculture Pierre-Yves Felley. Depuis les années 1990, la production intégrée est pratiquement devenue une généralité. Et depuis le début du siècle, l’usage de produits phytosanitaire est en constante diminution.

Des solutions utilisables

Il a aussi été démontré que plus de la moitié des résidus chimiques retrouvés dans les eaux n’est pas d’origine agricole, a dit M. Felley. Pour autant, les agriculteurs restent conscients des risques liés à l’usage de produits phytosanitaires et veulent encore les diminuer.

Le monde agricole attend de ce plan des solutions immédiatement applicables sur le terrain, a dit M. Felley. Car le défi est permanent. L’arboriculture et la viticulture qui sont les fers-de-lance de l’agriculture valaisanne sont confrontées chaque année à l’apparition de nouveaux ravageurs ou de nouvelles maladies qu’il faut combattre.

Traitements indispensables

Sans protection des cultures, il n’y aurait dans certains cas aucune récolte, a expliqué Gérald Dayer, chef du service cantonal de l’agriculture. Le canton soutient déjà financièrement de nombreuses actions de lutte contre les ravageurs et maladies. Le plan actuel et ciblé sur l’arboriculture et la viticulture.

Le principal objectif à court terme est la protection des eaux. Les produits phytosanitaires seront interdits le long des eaux de surface, des bandes herbeuses seront implantées le long des routes et des chemins.

Protéger l’homme

A moyen et long terme, le canton veut limiter les applications et les émissions de produits phytosanitaires. La protection de l’humain, surtout des agriculteurs qui appliquent ces produits, est un objectif majeur qui vise à réduire le risque de maladie chronique.

Ces différents aspects seront intégrés à la formation de base et à la formation continue des agriculteurs. Des analyses de résidus seront menées pour constater l’effet des mesures. Le canton lui-même fera de son domaine agricole un laboratoire d’essais. Dans ce cadre, la recherche agronomique aura pour tâche de développer de nouvelles méthodes culturales orientées vers les besoins spécifiques du canton.

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