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L’amende reçue par UBS jugée justifiée par la classe politique

(Keystone-ATS) La classe politique parle d’une seule voix pour juger l’amende reçue par UBS d'”appropriée” et “compréhensible”. Elle se montre en revanche moins unie sur les conséquences politiques de ce scandale. Les Verts réclament la mise en place d’une CEP alors que la droite ne voit pas de raison de légiférer davantage.

Le Parti socialiste estime “très compréhensible” que les autorités de surveillance de différents pays sanctionnent durement les coupables et les menacent de porter plainte. Dans un communiqué, le PS réclame le départ de Mark Branson, actuel membre de la direction de la FINMA et directeur d’UBS au Japon à l’époque où les taux du Libor ont été manipulés.

Pour le PS, la présence du manager au sein de l’autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) porte atteinte à la crédibilité de cette dernière. Mark Branson s’était récusé en juin dans cette enquête.

La présence de Mark Branson au sein de la FINMA interroge aussi les Verts. En exigeant, dans un communiqué, la mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire (CEP), les écologistes veulent notamment savoir si la FINMA “a failli à ses devoirs et de quelles informations elle disposait dans le cas du scandale Libor”.

“Changement culturel”

Le président du PLR Philipp Müller juge “appropriée” l’amende de 1,4 milliard de dollars infligée à UBS . “C’est un scandale historique”, a-t-il déclaré à l’ats. Et le conseiller national argovien de réclamer que “les personnes responsables soient jugées”. La banque doit quant à elle tirer les leçons de ce scandale en renforçant les contrôles internes. “Il doit y avoir un changement culturel au sein de l’UBS”, affirme M. Müller.

Pour le chef des libéraux-radicaux, il n’y a par contre pas matière à agir au niveau politique. Les instruments juridiques pour empêcher de telles pratiques existent déjà, selon le conseiller national. “Il suffit d’appliquer la loi.” Un avis partagé par l’UDC qui estime que les amendes reçues par le numéro un bancaire helvétique montrent que le système fonctionne.

“Finalement, cette sanction nuit à toute une entreprise et à ses collaborateurs”, a réagi Marianne Binder, porte-parole du PDC, répondant à l’ats. Il faut donc à présent renforcer les contrôles internes: “C’est particulièrement important pour une grande entreprise comme UBS”, a-t-elle ajouté.

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