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L’armée syrienne décrète un cessez-le-feu de 48 heures dans une ville du sud

Le gouvernement syrien a mené une série d'accords dits de "réconciliation" avec les rebelles dans différentes régions du pays, comme ici à Zabadani (archives). KEYSTONE/EPA/YOUSSEF BADAWI sda-ats

(Keystone-ATS) L’armée syrienne a décrété samedi un cessez-le-feu de 48 heures dans la ville de Deraa (sud). Cette trêve a permis le retour à un calme précaire après des jours d’intenses combats.

Dans un communiqué, le commandement de l’armée indique que la trêve a pris effet à 12H00 (11H00 suisses) “en soutien aux efforts de réconciliation locale”. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a fait état d’un calme relatif durant les heures qui ont suivi l’annonce du cessez-le-feu.

Les rebelles contrôlent environ 60% de Deraa, et la province du même nom est l’un des derniers bastions des insurgés. La ville fait partie des “zones de désescalade” du plan conclu en mai entre la Russie et l’Iran, alliés du régime de Damas, et la Turquie, soutien des rebelles. Mais au cours des dernières semaines, Deraa et sa banlieue ont été le théâtre de violents affrontements.

Encouragements américains

A Washington, le département d’Etat s’est félicité de cette “initiative visant à réduire les tensions et la violence dans le sud de la Syrie” et a appelé Damas à “respecter ses engagements au cours du cessez-le-feu”.

La rébellion “doit pareillement cesser les attaques pour permettre au cessez-le-feu de durer, et peut-être, d’être prolongé”, a ajouté le communiqué.

Aucune confirmation sur le respect de la trêve de la part des rebelles n’avait pu être obtenue samedi soir, mais le calme qui régnait dans la ville laissait supposer que les hostilités avaient été interrompues des deux côtés.

Accords de “réconciliation”

Le régime syrien a mené une série d’accords dits de “réconciliation” avec les rebelles dans différentes régions du pays, notamment près de la capitale récemment. Ils se traduisent par l’évacuation des combattants en échange de la fin des bombardements et des sièges. L’opposition critique ces accords comme étant des déplacements forcés de milliers d’habitants des quartiers rebelles.

Déclenché en mars 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, le conflit en Syrie a fait plus de 320’000 morts et des millions de déplacés et de réfugiés, et s’est complexifié avec l’implication d’acteurs régionaux et internationaux et de groupes jihadistes sur un territoire morcelé.

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