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L’assaillant de Marseille formellement identifié comme tunisien

Des soldats patrouillent sur le parvis de la gare de Marseille. KEYSTONE/EPA/SEBASTIEN NOGIER sda-ats

(Keystone-ATS) L’homme qui a tué à l’arme blanche deux jeunes cousines dimanche à Marseille, dans le sud de la France, avant d’être abattu par des militaires a été formellement identifié. Il s’agit d’un Tunisien de 29 ans, a confirmé mardi le ministre français de l’intérieur.

Gérard Collomb a dit avoir reçu confirmation, dans la nuit de lundi à mardi, de la part des autorités tunisiennes de l’identité de l’homme, connu sous sept identités différentes et qui avait quitté un temps le territoire français après avoir commis divers forfaits en 2005 et 2006.

“Tout au long de ces années, il avait emprunté à la fois en France dans les années 2005-2006 mais en même temps en Italie, les identités les plus variées, déclarant tantôt qu’il était marocain, algérien ou tunisien”, a expliqué le ministre à l’Assemblée nationale.

“Ce n’est qu’en remontant grâce à nos services la piste qui était ouverte à partir de l’attentat (…) que nous avons pu avoir” son identification, a-t-il ajouté.

Jamais condamné

Selon le procureur de la République de Paris, le tueur de Marseille avait eu affaire à la police française à sept reprises depuis 2005, mais n’avait jamais été condamné et n’était pas connu des services antiterroristes.

L’homme “a été présent en France en 2005, où il commet un premier forfait, une deuxième fois en 2005, une troisième fois en 2005 où là, il doit aller en centre de rétention, d’où il ressort. Et puis encore deux fois en 2006”, a détaillé Gérard Collomb à l’assemblée.

“Et ensuite, il sort du territoire français et on en n’entend plus parler avant le vol (de) Lyon”, a-t-il poursuivi. L’agresseur de Marseille avait été interpellé pour la dernière fois à Lyon vendredi dernier pour un vol à l’étalage et avait présenté à cette occasion un passeport tunisien qui lui donnait l’âge de 29 ans.

Cinq arrestations

Il avait été relâché le lendemain, à l’issue d’une garde à vue. Gérard Collomb a saisi l’Inspection générale de l’administration afin de déterminer les conditions de cette remise en liberté.

Cinq personnes ont été interpellées mardi à Marseille en lien avec l’affaire. Au moins quatre d’entre elles ont été placées en garde à vue pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, a-t-on précisé de source judiciaire.

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