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L’autorisation d’exploiter la centrale de Mühleberg expire en 2013

(Keystone-ATS) L’exploitation de la centrale nucléaire de Mühleberg n’est plus autorisée au-delà du premier semestre de 2013. Le Tribunal administratif fédéral (TAF) a donné raison à ses opposants. Les organisations anti-atome crient victoire et exigent une décision similaire pour Beznau.

Des impératifs d’ordre sécuritaire imposent une limitation de l’autorisation d’exploitation, explique le TAF, dont le verdict peut encore faire l’objet d’un ultime recours au Tribunal fédéral (TF).

L’état du manteau du réacteur, l’évaluation non concluante de la sécurité en cas de tremblement de terre et l’absence de moyens de refroidissement indépendants de l’Aar, imposent une limitation de l’autorisation d’exploitation, souligne le TAF.

Scénario catastrophe

En ce qui concerne le manteau du réacteur, qui présente des fissures, il ne fait selon lui aucun doute qu’il devra être consolidé. Des investissements considérables devront être consentis par la société FMB BKW Energie SA.

Le risque lié à un tremblement de terre ne touche pas que la centrale elle-même. Il est aussi lié à une rupture du barrage de Wohlen, situé en amont, et aux dangers d’une inondation consécutive à une telle catastrophe.

Pour pouvoir exploiter la centrale de Mühleberg au-delà du premier semestre 2013, la société FMB devra déposer auprès du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) une demande assortie d’un concept d’entretien complet, indique en outre le TAF.

Parlementaires surpris

Ce document devra en outre expliquer comment et moyennant quels investissements il sera remédié aux défauts. Les FMB devront aussi préciser combien de temps elles comptent maintenir la centrale en exploitation.

L’exploitant de la centrale, les FMB, n’a pas encore décidé s’il va recourir contre la décision du TAF. “Aujourd’hui comme hier, les FMB sont décidées à exploiter la centrale aussi longtemps que cela est possible (…)”, a déclaré mercredi le porte-parole de l’entreprise.

Les parlementaires fédéraux ont de leur côté été surpris par la décision du TAF. “Les conséquences politiques de cette décision judiciaire sont d’une grande portée. Ce qu’on craignait depuis longtemps est désormais arrivé”, a confié le conseiller national Christian Wasserfallen (PLR/BE). Toni Brunner (UDC/SG) est lui d’avis que les FMB devraient recourir au TF.

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