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L’avocat de Trump visé par des poursuites pénales

La saisie menée lundi chez Michael Cohen serait liée entre autres au versement de 130'000 dollars effectué par Michael Cohen à l'actrice porno Stormy Daniels pour qu'elle taise une relation sexuelle supposée avec Donald Trump, KEYSTONE/AP/MARY ALTAFFER sda-ats

(Keystone-ATS) Michael Cohen, conseil de Donald Trump, fait l’objet d’une enquête pénale depuis des mois, a annoncé le ministère public. Ses avocats ont saisi la justice pour obtenir que certains documents saisis chez lui soient expurgés de l’enquête du procureur Robert Mueller.

Dans un document déposé vendredi devant un tribunal de Manhattan vendredi, le procureur précise que ses investigations se concentrent sur “les activités professionnelles personnelles” de Michael Cohen plus que sur son métier d’avocat.

Le dépôt de documents intervient en réaction à la tentative de Michael Cohen d’empêcher le ministère public d’examiner des documents saisis lors de perquisitions à son domicile et à son bureau lundi.

Actrice porno

Les avocats de Michael Cohen ont saisi la justice pour obtenir que certains des documents saisis chez lui soient expurgés de l’enquête du procureur spécial Robert Mueller.

Cette saisie, menée lundi, serait liée entre autres au versement de 130’000 dollars effectué par Michael Cohen à l’actrice porno Stormy Daniels pour qu’elle taise une relation sexuelle supposée avec Donald Trump, selon plusieurs médias américains.

Lundi, le président américain avait qualifié de “honte” cette perquisition, estimant qu’il s’agissait d’une “attaque contre notre pays”.

Secret des correspondances

Les conseils de Michael Cohen font valoir que beaucoup des documents saisis sont couverts par le secret des correspondances entre avocat et client et ne sont, dès lors, pas exploitables par la justice.

Ils souhaitent que celle-ci les autorise à déterminer ce qui relève ou non de ce secret parmi les documents ou que soit désigné, à défaut, un expert indépendant qui en serait chargé.

Lors d’une audience, vendredi à New York, le ministère public a lui demandé que l’examen des documents pour déterminer ceux qui doivent ou non être expurgés soit effectué selon la procédure habituelle.

Elle prévoit que le ministère de la Justice désigne une équipe spéciale composée de fonctionnaires, qui effectue le tri entre les documents et ne communique aux enquêteurs que ceux ne relevant pas du secret des correspondances.

Huis clos?

Les parties ont aussi débattu vendredi de l’éventuelle nécessité du huis clos. La juge fédérale Kimba Wood a laissé entendre qu’elle pourrait autoriser la publicité des débats sous réserve que certains faits ou noms ne soient pas mentionnés.

Elle a renvoyé l’affaire à lundi. Dans l’attente d’une décision sur la méthode de tri des documents, les services du procureur fédéral de Manhattan, Geoffrey Berman, se sont engagé à ne pas examiner ce qui avait été saisi.

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