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L’ex-conseiller national Bruno Zuppiger accusé d’abus de confiance

(Keystone-ATS) Le Ministère public zurichois a inculpé l’ancien conseiller national UDC Bruno Zuppiger et un ex-collaborateur de la société Zuppiger & Partner pour abus de confiance. Le procureur requiert des peines de prison de treize mois avec sursis, a-t-il indiqué lundi.

La procédure menant à l’inculpation a été menée de manière accélérée, a précisé le Ministère public. M. Zuppiger ayant reconnu ses torts, un accord sur la peine a pu être trouvé avec le procureur. Le rapport doit maintenant être envoyé au tribunal sous la forme d’une proposition de jugement.

Dans une prise de position envoyée lundi en fin d’après-midi à la presse, Bruno Zuppiger “regrette” ce qui s’est passé. Il explique avoir réglé l’affaire en 2010 et qu’il n’y a pas eu de lésé.

Les deux parties avaient alors convenu d’un accord de confidentialité. “Malheureusement”, l’autre partie a brisé l’accord “pour quelque raison que ce soit”, écrit encore M. Zuppiger.

240’000 francs

L’enquête a été ouverte en janvier. L’affaire d’irrégularités dans la gestion d’un héritage a éclaté dans les médias en décembre 2011.

Exécuteur testamentaire, M. Zuppiger aurait gardé 240’000 francs légués par une ancienne employée à deux organisations d’utilité publique. Il n’a reversé l’argent et des intérêts que des années plus tard, après intervention des organisations concernées.

En décembre 2006 et en avril 2007, l’argent a été versé illégalement sur deux comptes bancaires, selon le Ministère public: 140’000 francs sur un compte de la société Zuppiger & Partner et 100’000 francs sur un compte appartenant à Bruno Zuppiger.

Cette affaire a mis fin à la carrière politique de Bruno Zuppiger, membre de l’UDC depuis 35 ans.

L’UDC au courant de l’affaire

Selon lui, les organes dirigeants de l’UDC étaient au courant de l’affaire. Chef du groupe parlementaire à l’époque, Caspar Baader a reconnu avoir mal évalué la situation. M. Zuppiger s’est alors retiré de la course au Conseil fédéral.

Il a aussi démissionné de la présidence de l’Union suisse des arts et métiers (USAM). Une procédure pénale a été ouverte contre lui en janvier 2012. Il s’est retiré du Conseil national au début du mois de septembre.

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