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L’indépendance de la Suisse au centre des débats

Christoph Blocher s'est exprimé à plusieurs reprises lors de l'assemblée des délégués de l'UDC samedi au Châble (VS) pour dénoncer une mainmise toujours plus importante de l'Union européenne sur la Suisse et réclame une lutte pour l'indépendance de la Suisse. KEYSTONE/OLIVIER MAIRE sda-ats

(Keystone-ATS) L’indépendance de la Suisse sera le combat central de l’UDC en 2017. Les quelque 250 délégués réunis samedi au Châble (VS) se sont montrés favorables à une fin de la libre circulation des personnes.

L’UDC se voit comme le seul parti capable d’empêcher la destruction de la Suisse. Président de l’UDC, Albert Rösti place l’UDC en première ligne pour “éviter que la Suisse ne perde son indépendance, sa démocratie directe”, a-t-il déclaré dans son discours d’ouverture.

Le projet d’accord-cadre institutionnel entre la Suisse et l’Union européenne enterre la démocratie directe en soumettant la Suisse à l’UE. Christoph Blocher estime que le défi de l’UDC en 2017 sera d’empêcher cet accord: “L’indépendance est non négociable”.

En 2017, l’UDC devra aussi se battre pour ne laisser aucune chance à l’initiative Rasa (“Sortons de l’impasse”) ou à un éventuel contre-projet. Et il faudra aussi faire accepter l’initiative pour l’autodétermination pour couper court à la priorité du droit international, a dit le tribun zurichois.

Stopper l’immigration

L’UDC veut une application de son initiative contre l’immigration de masse acceptée par le peuple le 9 février 2014. La loi concoctée par le parlement est vide. Le parti ne s’associera pas au référendum lancé par le politologue socialiste tessinois Nenad Stojanovic.

Les délégués ont balayé par 248 voix contre 5 et 3 abstentions la possibilité de soutenir ce référendum. Le politologue a vainement tenté de convaincre les délégués UDC de le suivre. “Si une loi trahit son pays, il faut la combattre”, a-t-il déclaré.

Mais pour Christoph Blocher, ce n’est pas la loi qui trahit son pays, mais la manière d’appliquer la constitution. Le tribun s’est opposé à ce référendum qui ne permettra pas d’appliquer la volonté populaire.

Fin de la libre circulation

Les délégués ont aussi accepté par 244 voix sans opposition et une abstention qu’un terme soit mis à la libre circulation des personnes. Le bureau du comité du parti est chargé de formuler des variantes pour appliquer l’initiative du 9 février et stopper l’immigration démesurée.

“Le faux principe de l’actuelle libre circulation des personnes doit être éliminé et l’immigration doit à nouveau être gérée de manière autonome”, estime le comité. Il vérifiera si la résiliation de l’accord sur la libre circulation suffit à réduire l’immigration ou si d’autres mesures devraient être prises. Il présentera ses variantes à l’assemblée des délégués du 24 février.

“La libre circulation brise la nuque de la Suisse”, a déclaré le conseiller national Luzi Stamm. Mais il faut faire attention à la formulation, a précisé Christoph Blocher. Le parlement pourrait trouver des solutions pour ne pas l’appliquer: “La formulation doit être claire.”

Au terme de l’assemblée, l’UDC a encore adopté ses mots d’ordre pour les votations du 12 février. Le parti est favorable au Fonds pour les routes nationales et pour le trafic d’agglomération (FORTA) et à la troisième réforme de l’imposition des entreprises (RIE III). Il et en revanche opposé à la naturalisation facilitée pour les étrangers de troisième génération.

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