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L’indice de bulle immobilière en léger recul au 3e trimestre

Les régions vaudoises de Lausanne, ici représentée, et Vevey restent des zones à risques sur le marché immobilier (archives). KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) Les déséquilibres se sont légèrement atténués sur le marché immobilier en Suisse. L’indice UBS mesurant le risque de bulle a quelque peu reculé au 3e trimestre 2017. Les régions de Lausanne et Vevey (VD) restent des zones à risques.

L’indice UBS de bulle immobilière a légèrement baissé au 3e trimestre à 1,38 point d’indice. Il reste toutefois dans une zone à risque, a indiqué vendredi la banque. Le chiffre révisé du 2e trimestre s’élève à 1,41 point.

Ce recul de l’indice de bulle immobilière s’explique par différents facteurs. Premièrement, les prix des logements en propriété ont légèrement baissé. Deuxièmement, la croissance de l’endettement hypothécaire continue de ralentir. Enfin, la demande de logements destinés à la location a quelque peu diminué.

Pertes patrimoniales pas exclues

La morosité conjoncturelle et la baisse des loyers empêchent toutefois une atténuation plus nette des déséquilibres sur le marché du logement en propriété, note UBS. En effet, cela fait d’une part stagner le rapport entre prix à l’achat et revenus des ménages. D’autre part, cela creuse l’écart entre prix d’achat et loyers.

L’acquisition d’un logement reste une forme d’investissement très populaire, selon UBS. La proportion de demandes de prêts pour l’achat de logements destinés à la location oscille depuis fin 2012 entre 18 et 20%, ce qui contribue à déséquilibrer le marché.

Une crise économique ou une hausse marquée des intérêts devrait toucher disproportionnément le segment logement locatif. En effet, les faibles rendements nets (2-3%) constituent “un piètre matelas de protection” contre la hausse des taux d’intérêt, le risque de vacance ou la baisse des loyers, précise l’établissement. En cas de crise, les investisseurs peu diversifiés risquent fort de subir des pertes patrimoniales.

En outre, lorsqu’un ménage se trouve dans une mauvaise passe financière, il revend plus vite un bien loué que celui dans lequel il habite. Dans une phase de correction, cela fait augmenter l’offre disponible et pèse donc sur les prix.

Les prix des logements à l’achat ont baissé pour la première fois depuis le début du boom immobilier de l’an 2000. En comparaison annuelle, les logements ont enregistré un recul des prix (corrigé de l’inflation) de 1,4%. UBS table toutefois sur une fin d’année en douceur, sans recul des prix supplémentaire ce trimestre.

Région lausannoise à risque

En Suisse romande, les régions de Lausanne et Vevey (VD) sont demeurées dans la catégorie à risque entre juillet et septembre. Au niveau suisse, il s’agit de la zone élargie autour de Lucerne-Zoug-Zurich et de la région de Bâle-Campagne.

La région de Morges (VD) se situe entre-deux (région à risque avec corrections des prix). Le groupe avec corrections des prix compte Genève, Nyon (VD), Aigle (VD), Martigny (VS), Sierre (VS), Viège (VS), Davos (GR) et la Haute-Engadine.

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