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L’UDC veut renforcer la droite au Parlement

(Keystone-ATS) A deux semaines des élections fédérales, l’UDC dénonce une nouvelle fois “une domination du centre gauche” au Parlement. Sans virage à droite le 18 octobre, la Suisse risque d’abandonner plusieurs atouts essentiels, affirme le parti.

L’UDC a le vent en poupe dans les sondages. Dans son bilan de législature présenté lundi à la presse, le groupe parlementaire, qui réitère son exigence d’un deuxième siège au Conseil fédéral, rappelle que le parti a progressé, même parfois faiblement, dans la plupart des cantons depuis 2011. Vingt-deux démocrates du centre siègent en outre désormais dans des gouvernements cantonaux.

Le 18 octobre, le groupe espère une majorité bourgeoise qui “mérite son nom” aux Chambres fédérales, a lancé son chef, le bernois Adrian Amstutz. En clair, il s’agit de renforcer la députation UDC et accessoirement celle du PLR (“nous n’y sommes pas opposés”). Les autres bourgeois auraient quant à eux rallié le centre gauche, selon lui.

Et le parti de brandir la menace d’une péjoration de la situation en Suisse si les majorités ne changeaient pas: hausse des impôts et autres taxes, rattachement à l’UE par un accord institutionnel, pas de mise en oeuvre de l’initiative contre l’immigration de masse.

“L’Etat continuera de s’étendre et la responsabilité individuelle sera minée”. Selon l’UDC, la législature actuelle a été marquée de l’empreinte du “centre gauche”: tournant énergétique, affaiblissement de la place financière, laisser-aller en politique de l’asile, augmentation de la bureaucratie et des dépenses étatiques.

Sauver l’armée

Le groupe parlementaire estime toutefois avoir pu corriger le tir sur certains points au

Parlement. “Sans l’UDC, l’armée serait aujourd’hui complètement vidée de sa substance.” Une réforme qui ne garantirait pas au moins 100’000 soldats et un budget de 5 milliards de francs sera rejetée, a souligné Adrian Amstutz.

Faute de pouvoir imposer ses vues aux Chambres, le parti doit aussi se tourner vers le peuple. Il se félicite ainsi de l’échec de l’article constitutionnel sur la politique familiale et de la hausse du prix de la vignette ainsi que du succès de l’initiative visant à empêcher les pédophiles de travailler avec des enfants.

Une défaite lors d’une votation fédérale ne pose aucun problème à l’UDC. Ce qui compte, c’est que des questions litigieuses soient soumises au peuple, provoquent une large discussion et qu’ensuite la volonté du souverain soit appliquée, affirme le parti dans son bilan.

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