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L’UE s’attaque aux mauvaises pratiques

Le commerce électronique dans le viseur KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK sda-ats

(Keystone-ATS) La Commission européenne a ouvert trois enquêtes distinctes sur de mauvaises pratiques dans le commerce électronique. Celles-ci sont susceptibles d’empêcher les consommateurs de bénéficier de “prix compétitifs” dans le secteur du jeu vidéo notamment.

“Les trois enquêtes ouvertes aujourd’hui par la Commission visent à s’attaquer spécifiquement aux restrictions à la liberté de fixer les prix de détail, à la discrimination sur la base de la localisation et au blocage géographique”, précise le communiqué publié jeudi.

Les conclusions préliminaires, en septembre 2016, d’une enquête de la Commission sur la concurrence dans le commerce électronique avaient montré “que le recours à de telles restrictions (était) une pratique répandue dans l’ensemble de l’UE”. La commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, avait alors laissé entendre qu’elle pourrait “entreprendre des actions”.

La première enquête vise les fabricants de produits électroniques Asus, Denon & Marantz, Philips et Pioneer, soupçonnés d’avoir limité “la capacité des détaillants en ligne à fixer librement leurs prix” sur des appareils électroménagers, des ordinateurs portables ou du matériel hi-fi.

Kuoni dans le viseur

La deuxième enquête examine des accords passés entre l’entreprise Valve Corporation, propriétaire de la plate-forme de distribution de jeux Steam, et cinq éditeurs de jeux vidéos -Bandai Namco, Capcom, Focus Home, Koch Media et ZeniMax. Ces accords pourraient empêcher certains consommateurs d’acheter un jeu vidéo en fonction de leur situation géographique ou de leur pays de résidence.

La Commission soupçonne, en effet, que les “clés d’activation”, que les utilisateurs doivent entrer sur le site Steam pour confirmer que l’exemplaire du jeu qu’ils ont acheté n’est pas piraté, puissent en réalité avoir été utilisées “à des fins de blocage géographique”.

Enfin, Bruxelles examine, dans une troisième enquête, si des accords d’hébergement conclus entre des voyagistes européens – Kuoni, REWE, Thomas Cook, TUI – et des hôteliers (Malia Hotels) ont pu entraîner une discrimination des clients “sur la base de leur localisation géographique”.

Les consommateurs “ne seraient pas en mesure de voire toutes les chambres disponibles ou de réserver une chambre au meilleur prix”, ce qui entraînerait “un cloisonnement du marché unique”.

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