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La BCGE a passé une année 2017 avec des records opérationnels

La Banque cantonale de Genève se félicite d'avoir enregistré "d'excellents résultats en 2017" (archives). KEYSTONE/THOMAS DELLEY sda-ats

(Keystone-ATS) L’année 2017 a réservé une météo au beau fixe pour la Banque cantonale de Genève (BCGE), avec un bénéfice net en hausse et un résultat opérationnel record. Face au débat politique, son patron a souligné mardi la contribution de l’établissement pour la collectivité.

Devant la presse, Blaise Goetschin a relevé “un excellent exercice sur tous les plans”. En augmentation de 3,3% par rapport à 2016, le bénéfice net atteint 81,6 millions de francs. Mieux encore, le résultat opérationnel s’établit pour la première fois à 128,3 millions, en progression de près de 16%.

“Malgré les défis réglementaires et conjoncturels”, en particulier la poursuite des taux d’intérêt négatifs, dit le directeur général. Il se prononce d’ailleurs en faveur d’un allègement des conditions cadres pour les établissements au risque significatif comme elle.

Les produits d’exploitation ont gagné 4,8%, à 366,1 millions de francs, soutenus à la fois par les métiers traditionnels que par les nouveaux métiers. Alors que les charges d’exploitation restent maîtrisées malgré les investissements numériques. Elles s’étendent de 0,5%.

Deux à trois prêts hypothécaires numériques

Deux tiers du chiffre d’affaires viennent des entreprises et et des investisseurs institutionnels. Outre la diversification de sa structure, la BCGE attribue son succès à sa division internationale.

Au sein des trois composantes de celle-ci, sans dévoiler tous les chiffres, M. Goetschin explique que le financement du négoce de matières premières s’étend notamment d’environ 20%. Et l’activité de banque privée se porte bien en ciblant des clients de taille “intermédiaire”.

Côté compétitivité, les créances hypothécaires ont suivi “une progression ciblée”, à près de 11 milliards, en hausse de 6%. La plateforme en ligne lancée récemment pour s’attaquer au marché suisse n’en est encore qu’à “ses débuts”, estime M. Goetschin. Deux ou trois prêts ont été finalisés et les discussions ont lieu surtout en Suisse romande.

De leur côté, les actifs gérés et administrés progressent de près de 15% à environ 26,4 milliards. Et se déclinent entre la clientèle privée à 13,9 milliards et celle institutionnelle à plus de 12 milliards pour la première fois.

Hausse de près de 10% de la part aux collectivités

Les dépôts de la clientèle se sont appréciés de 10%. “La diversification des ressources protège” celle-ci des conséquences des taux d’intérêt négatifs, a relevé le directeur financier Eric Bourgeaux. De son côté, le bilan a augmenté pour la dixième année consécutive, de 6%, à près de 22,7 milliards.

La solidité financière de la banque se renforce, avec des fonds propres en hausse de 6,2% ou près de 87 millions. De quoi en faire une banque “bien capitalisée” avec un ratio de couverture de 15%, supérieur aux exigences de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA).

Le conseil d’administration propose un dividende de 2,90 francs, en augmentation de 5,5%. Des chiffres annoncés dans le contexte du lancement de l’initiative d’Ensemble à gauche pour contraindre la banque à rembourser ses frais de sauvetage il y a 18 ans, que la BCGE rejette.

M. Goetschin a relevé l’extension de près de 10% de la contribution de l’établissement aux collectivités, 47 millions en 2017. “Le public n’est pas toujours conscient de la valeur” qui peut être attribuée à la BCGE, a-t-il dit. Sur dix ans, près de 390 millions ont été versés aux autorités.

Pour la suite de l’exercice, la BCGE table sur une rentabilité proche de celle de 2017. Elle souhaite “accélérer son expansion commerciale dans une conjoncture en reprise”.

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