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La Bourse suisse termine dans le vert

(Keystone-ATS) La Bourse suisse est parvenue jeudi à se maintenir en zone bénéficiaire. Et cela malgré la surprise provoquée par la Banque d’Angleterre (BoE).

Alors qu’une majorité d’observateurs s’attendaient à un ajustement, l’institut d’émission a décidé de laisser sa politique monétaire inchangée. La place zurichoise et ses homologues européennes ont connu un coup de mou suite à l’annonce, avant de repartir de plus belle.

L’humeur s’avérait plutôt bonne sur les marchés outre-Atlantique. Les indices de Wall Street étaient bien orientés. En Suisse, les bancaires et les cycliques en ont principalement bénéficié.

Les banquiers centraux britanniques ont eu raison de laisser leurs taux d’intérêt inchangés, car les conséquences économiques du Brexit sont tout sauf claires, affirment les analystes de VP Bank dans un commentaire. Une baisse des taux directeurs rendrait le Royaume-Uni moins attractif vis-à-vis des placements en capital et pourrait être mal comprise par les marchés financiers. La livre sterling va cependant pâtir de la décision de la BoE, nuancent les spécialistes.

Les données conjoncturelles en provenance des États-Unis ont également provoqué une surprise, toutefois d’ampleur plus modeste. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont stagné, alors qu’une majorité d’économistes s’accordait sur une hausse. Les prix à la production ont, pour leur part, accéléré leur hausse en juin.

Banques en nette hausse

Sur sol helvétique, le Swiss Market Index (SMI) s’est adjugé 0,39% à 8174,02 points. L’indice-phare a atteint un plus haut journalier à 8188,61 points et un plancher à 8129,65 points. Le Swiss Leader Index (SLI) a gonflé de 0,72% à 1210,74 points, tandis que le Swiss Performance (SPI) a gagné 0,34% à 8846,40 points. Parmi les trente blue chips, 19 ont pris de l’embonpoint et onze ont subi un régime forcé.

Les banques ont le plus profité de l’ambiance favorable. Credit Suisse (+4%) est monté sur la plus haute marche du podium. UBS (+2,6%) et Julius Baer (+1,8%) figurent dans le top cinq.

D’importants investisseurs anticipent un règlement progressif de la crise bancaire en Italie, ce qui a favorisé les trois titres. Les actions des établissements zurichois étaient également soutenues par les bons résultats du concurrent JP Morgan. La banque américaine a bien résisté aux incertitudes du marché.

Zurich (+1,1%) et Bâloise (+1%) ont surfé sur la vague. Mais Swiss Life (+0,1%) et Swiss Re (-0,1%) ont évolué sous le marché.

Richemont (+2,9%) a également intégré le groupe de tête, au même titre que les cycliques ABB (+1,6%), Lafargeholcim (+1,3%) et Adecco (+1%).

Syngenta dans le vert

Nestlé (+0,3%) mis à part, les poids lourds défensifs ont pesé sur l’indice-vedette. Les géants pharmaceutiques, Roche et Novartis, ont tous deux perdu 0,4%. Un comité d’experts de l’agence américaine du médicament (FDA) a recommandé l’homologation du biosimilaire Etanercept de Novartis.

Syngenta a clôturé en hausse de 0,6%. Le secteur agrochimique est toujours en proie à la consolidation. L’américain Monsanto aurait engagé des discussions avec l’allemand BASF pour une alliance. Galenica (-1,2%), Sonova (-0,7%) et Actelion (-0,5%) ont fermé la marche.

Santhera perd des plumes

Sur le marché élargi, Santhera (-37%) a payé cher une divergence de points de vue avec la FDA concernant la manière de mener les essais cliniques préalables à une procédure d’homologation pour son médicament phare Raxone contre la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD). L’arrivée sur le marché de ce médicament pour cette indication risque fort de s’en trouver retardée.

Partners Group (+1,5%) a vu ses avoirs sous gestion progresser entre janvier et juin et a ajusté ses objectifs à la hausse. Bossard (-0,1%) a dévoilé un bénéfice net en hausse de 5,6% au premier semestre. Bobst à l’inverse a décollé de 10%, sans indication particulière.

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